Le Liban a été classé quatrième sur les 62 pays inclus dans l’édition 2015 du Global Entrepreneurship Monitor (GEM), un rapport mondial sur l’entreprenariat, dont le volet libanais a été réalisé en partenariat avec l’accélérateur libano-britannique UKLTH.

Sur les 2 600 Libanais interrogés dans le cadre de cette étude, 30,1 % ont dit gérer leur entreprise ou être en train d'en créer une. Cette proportion, qui a doublé par rapport au dernier sondage mené au Liban en 2009, est largement supérieure aux moyennes relevées en Amérique du Nord (13,3 %) ou en Europe (7,8 %).

Selon le rapport, la proportion d’hommes se disant entrepreneurs (35,7 %) est supérieure à celles des femmes (24,6 %) et l'entrepreneuriat concerne aussi bien les jeunes – avec 26,7 % des 18-24 ans interrogés – que les seniors (25,6 % des 55-64 ans). Plus de 72 % des entrepreneurs interrogés affirment avoir choisi cette voie car ils ont identifié une nouvelle opportunité sur le marché, tandis que 27,4 % d'entre eux disent l'avoir fait par nécessité économique.

Parmi les facteurs qui peuvent expliquer le développement de l’entreprenariat au Liban, le rapport souligne la présence d'une main-d'œuvre « éduquée et qualifiée », et le rôle joué par les mécanismes de subvention des crédits mis en œuvre depuis 2013 ainsi que par la circulaire 331, qui autorise les banques à investir dans les starts-up technologiques.

Au niveau des contraintes, le rapport évoque la surreprésentation des sociétés familiales, la qualité de l'infrastructure, les lourdeurs bureaucratiques, et des services publics et privés « perçus comme étant corrompus ».

L’étude révèle par ailleurs que l’impact de l’entreprenariat sur l’emploi est limité : seuls 11 % des Libanais qui viennent de créer leur société envisagent de recruter plus de 6 personnes dans les cinq ans ; tandis que 41,9 % d'entre eux envisagent de n'effectuer aucune embauche.