Le président du Conseil de développement et de reconstruction (CDR), Nabil el-Jisr, et l'ambassadeur d'Italie au Liban, Massimo Marotti, ont signé le 16 novembre un protocole d'accord bilatéral dans le cadre des engagements pris par l'Italie lors de Paris III. Cet accord permettra, une fois ratifié, l'octroi par l'Italie d'un prêt de 75 millions d'euros. Nabil El-Jisr a salué dans son discours « les conditions très avantageuses de ce prêt, qui sera étalé sur 17 ans avec une durée de grâce de 5 ans et taux d'intérêt nul ». Organisée à Paris en 2007 à l'initiative de l'ancien président Jacques Chirac, la troisième conférence de soutien au Liban (dite Paris III) avait réuni 36 pays et 14 organisations internationales, qui ont consenti au Liban une aide de 7,7 milliards de dollars.
Sur le montant total accordé dans le cadre du prêt italien, « 50 millions d'euros seront alloués à l'achèvement de la construction des stations d'épuration des eaux usées dans quatre localités : Bakhoun, Bint Jbeil, Hasbaya et Hermel », précise un communiqué de l'ambassade d'Italie qui ajoute qu'elle fournit une assistance technique au CDR en vue de lancer dans quelques mois un appel d'offres international pour l'exécution de ce projet. Le second volet servira au financement de trois autres projets dans les domaines de l'industrie et de l'agriculture, dont un projet de tourisme éco-culturel, la construction de trois parcs industriels d'ici à 2020 à Baalbeck et dans les cazas de Zahlé et du Chouf, ainsi qu’un projet pour le développement socio-économique durable des communautés côtières libanaises. « Ces projets sont encore au stade des études de faisabilité et ne pourront être lancés que dans un an environ », selon l’ambassade d’Italie.