Le président de l'Association des banques du Liban (ABL), Joseph Torbey, a appelé l'Etat, lors d’une conférence de presse le 16 novembre,  à « élaborer un programme de relance de l'économie qui tienne compte des priorités et du potentiel » du pays et que le secteur bancaire pourrait contribuer à financer aux côtés des « institutions financières et des banques d'investissements ». Joseph Torbey a également exhorté l'État à accélérer « la modernisation des infrastructures », notamment des réseaux de télécommunications, pour soutenir le secteur privé et « développer l'économie numérique ».
Il a ensuite insisté sur la nécessité de diminuer la dette publique de « 144 % du PIB » à un niveau « inférieur à 120 % » et d'atteindre « un taux de croissance » supérieur à 5 % (la Banque mondiale table sur 1,8 % en 2016 et 2,2 % en 2017) avant d'affirmer l'opposition du secteur bancaire à toute hausse des taxes pour augmenter les revenus de l'État. Cette piste avait été envisagée par le ministre des Finances sortant, Ali Hassan Khalil, dans le projet de budget 2017 déposé fin août à la présidence du Conseil des ministres mais qui n'a finalement pas été transmis au Parlement dans les délais constitutionnel impartis.