Jad Tabet, candidat indépendant, soutenu par Naqabati, un mouvement proche de Beyrouth Madinati, a été élu président de l’Ordre des ingénieurs et des architectes de Beyrouth avec 21 voix d’avance sur son plus proche concurrent.
Son programme reposait notamment sur une volonté de « redonner du souffle » à un syndicat professionnel, qui se contente depuis plusieurs années d’assurer les services de mutuelle à ses membres.
Beyrouth Medinati a salué la victoire de son poulain, la qualifiant même d’« historique » - la victoire d’une personnalité non affiliée à un parti politique est une première depuis la guerre de 1975.
Si son élection est une surprise, cet architecte, diplômé de l’Université américaine de Beyrouth, n’est cependant pas un inconnu : il dirige depuis 1992 avec son frère, Sami Tabet, un cabinet d’architecture et d’urbanisme à Paris. Par ailleurs, son père, Antoine Tabet, a été le deuxième président de l’Ordre et l’un de ses fondateurs.
Outre Naqabati, l’architecte avait d’ailleurs reçu l’appui du Parti socialiste progressiste (PSP) et des Kataëb.
Il ravit la présidence du syndicat à Paul Najem, candidat malheureux du Courant Patriotique Libre (CPL), qui aurait dû pouvoir compter sur les voix des partisans du Courant du Futur, des Forces Libanaises, du Hezbollah ainsi que du mouvement Amal.
A l’annonce de sa victoire, Jad Tabet a assuré souhaiter travailler avec « tout le monde » et dans l’ensemble du pays.
Son élection a aussi été l’occasion de renouveler une partie des membres du bureau du syndicat : cinq nouveaux membres, tous issus des partis politiques traditionnels, rejoignent ainsi le comité de direction. Chaque année en effet, l’ordre élit cinq nouveaux membres pour un mandat de trois ans.