Depuis ses débuts, Photomed Liban s’est voulu comme une invitation au voyage. La troisième édition, qui se tiendra du 20 janvier au 10 février 2016, dans différents lieux à Beyrouth, n’échappe pas à la règle : on pourra ainsi suivre (au siège de la Byblos Bank) les visions enchanteresses d’Édouard Boubat, qui fut, avec Willy Ronis, Brassaï, Doisneau… l’une des figures de l’école humaniste française ; cette génération de photographes, qui trouva encore les moyens de croire en l’homme dans la France de l’après-guerre. Photomed poursuit également son travail de découverte de talents italiens : l’an passé, les mers nocturnes de Barbara Luisi nous avaient fait frissonner ; cette année, on embarquera avec les marines d’écume sauvage d’un autre Italien, Alessandro Puccinelli (Beirut Exhibition Center).
Mais c’est sur l’Espagne que le festival 2016 se concentre avec les natures mortes de Tony Catany (BEC toujours) : de très belles images à l’intemporalité gracile, qui traduisent le passage du temps en teintes estompées. On aime également la poésie absurde d’Alvaro Sanchez Montanez et les paysages immaculés de Luis Vioque, tous deux exposés également au BEC. Côté libanais, Photomed a tenu à associer les grandes galeries libanaises, à l’avant-garde de la montée en puissance de la photographie au Liban comme la Galerie Tanit de Nayla Kettaneh-Kuning ; Art Factum de Joy Mardini ; ou la Galerie Jeanine Rubeiz de Nadine Begdache… Parmi les artistes, des noms déjà repérés comme Randa Mizra (Station), mais aussi de “petits nouveaux” à l’image de Karim Sakr (Station), lauréat l’an passé du concours Photomed ou d’Elsie Haddad (Hôtel Le Gray), une figure à suivre.
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du 20 janvier au 10 février.