C’était il y a quelques mois dans un article du New York Times. Le quotidien mettait en une un article au titre choc : “Sitting is the new smoking”. Manière de dire que rester assis au bureau nuit gravement à la santé : douleurs au dos, dégénérescence musculaire, maladies cardiaques, diabète, cancer du colon et même décès prématuré figurent parmi les risques qu’encourt le travailleur sédentaire… Sans compter (mais c’est là un moindre mal) que l’on perd 10 à 15 % de sa concentration en restant assis. Parmi les recherches mises en avant, l’une d’entre elles fait froid dans le dos : l’American Cancer Society a démontré que les personnes assises plus de six heures par jour à leur bureau ont un taux de mortalité 20 % supérieur – et jusqu’à 40 % pour les femmes – à celui des salariés passant moins de trois heures assis sur une chaise.
Du coup, de plus en plus de sociétés passent au “standing desk”, le bureau debout. Sans surprise, Facebook ou Google ont installé des “bureaux en hauteur”, pour que leurs salariés puissent alterner la position assise et debout, tout en continuant à travailler sur leur ordinateur. Mais on trouve aussi ces nouveaux bureaux dans les entreprises “traditionnelles”, des banques, des sociétés pétrolières, des cabinets d’avocats… Les modèles varient : avec ou sans tapis roulant (le nec plus ultra : pour faire un peu de sport tout en travaillant). Le marché est florissant. Business Week en a testé une dizaine. Selon les modèles, il en coûte de 500 à 4 500 dollars. L’article du New York Times explique même comment en bricoler un à partir de l’existant pour quelques dizaines de dollars… Et au Liban ? Pour une fois, le pays semble à la traîne. On espère pour pas trop longtemps.