Reda Maamari, cofondateur de l'AFIIP
Reda Maamari, cofondateur de l'AFIIP

Récompenser les idées innovantes, qui permettraient de réduire les coûts d’obtention d’un crédit ou faciliter l’octroi de services financiers à des personnes qui en sont aujourd’hui privées, c’est l’objectif du Prix de l'innovation pour l'inclusion financière arabe (AFIIP pour Arab Financial Inclusion Innovation Prize en anglais), lancé le 13 juin par une équipe dirigée par Reda Maamari. Ce dernier est l’un des fondateurs de l’institution al-Majmoua, qui fournit des microcrédits à des entrepreneurs au Liban, et du réseau Sanabel qui rassemble les acteurs arabes spécialisés dans l’octroi de microcrédits.

Pour sa première édition, ce concours espère attirer des candidats de différents milieux professionnels (particuliers, petites entreprises, ONG, étudiants, coopératives, banques commerciales, banques de développement, sociétés de crédit-bail, compagnies d'assurances ou start-up de fintech), la seule condition étant que « l’idée soit réalisable dans les pays arabes et qu’elle puisse avoir un impact positif sur l’inclusion financière des populations arabes », explique le cofondateur du prix Reda Maamari. Les projets doivent être soumis avant le 15 août. Sept à dix équipes seront ensuite sélectionnées le 3 septembre pour participer à la conférence de Sanabel à Amman, en Jordanie, les 6 et 7 novembre, et présenter leur projet devant un jury. Les vainqueurs seront annoncés le 7 novembre, durant cette conférence, et se partageront des prix d’une valeur de plus de 50 000 dollars, dont un montant de 30 000 dollars en espèces et des services de conseil et d’assistance technique pour développer leurs idées.

« Le secteur financier a beaucoup évolué ces 15 dernières années dans le monde arabe, notamment grâce au développement des institutions de microcrédits, mais un grand nombre d’individus restent exclus de services financiers, souligne Reda Maamari. L’objectif de l’AFIIP est de créer une synergie entre le monde de l’inclusion financière et celui de l’innovation, afin de favoriser le progrès dans la région d’année en année, et cela par le biais de la réduction des coûts et la facilitation du partage des informations concernant les clients. »

« Près de trois millions de clients arabes ont déjà bénéficié de microcrédits, pour un montant total de 1,7 milliard de dollars, ce qui a permis à des micro et petites entreprises et à des centaines de milliers de familles aux revenus modestes de s’intégrer au système financier. Nous espérons, à travers ce concours, augmenter encore plus le nombre de ces clients », conclut-il.