Tony Saadé / Crédits: Nagi Morkos
Tony Saadé / Crédits: Nagi Morkos

Le copropriétaire des hôtels Montagnou et Eleven à Kfardebiane, Tony Saadé, a lancé mi-juillet une nouvelle destination à Faraya : Les Ruches Afeer. Plus familial que les précédents, ce projet est « comme un village de vacances, composé d’une vingtaine de maisons individuelles, pour ceux qui veulent passer aussi du temps avec leurs enfants », décrit-il.

Disposées en terrasse le long de la montagne, les maisons sont dotées d’un toit végétal, abritant un potager. Elles peuvent accueillir jusqu’à huit personnes chacune, soit une soixantaine de clients au total pour un tarif allant de 150 à 250 dollars la nuit – et entre 3 000 et 8 000 dollars à la saison. Outre l’hébergement, le projet propose une ferme – où les clients peuvent se servir en œufs frais pour le petit déjeuner –, un restaurant et une piscine, sur un terrain perché sur la falaise d’une superficie totale de 15 000 m2. Montant de l’investissement : quatre millions de dollars réunis auprès d’une vingtaine d’investisseurs.

Originaire de Beyrouth, Tony Saadé a découvert très tôt les joies et le potentiel de la montagne. Après des études en hôtellerie et restauration en France, dans les années 1980, il décroche un emploi saisonnier dans la station française des Deux Alpes dans l’Isère et décide de s’y installer. Il y dirigera un hôtel puis y ouvrira une brasserie, La Taverne, aux plats typiques de la région.

De retour au Liban en 1996, il ouvre un premier restaurant à Faraya, Red Oven, suivi de la Fondue. « Quand j’ai commencé, la région n’était pas très exploitée », se souvient-il. Mais le succès est immédiat et le restaurant ne désemplit pas. En 2003, il se lance dans un projet plus ambitieux, le Montagnou, une auberge de neuf chambres avec une piscine et un restaurant pour un investissement de trois millions de dollars. Quatre ans plus tard, il récidive et ouvre cette fois un hôtel de onze chambres, Eleven, pour un million et demi de dollars.

Ce n’est qu’en 2010 qu’il développe son premier projet à Beyrouth, le restaurant Stove, dans la rue Monnot. Une expérience qui reste isolée, en attendant peut-être l’ouverture un jour « d’un Mertagnou », plaisante Tony Saadé.

Pour le moment, l’entrepreneur continue de miser sur les hauteurs, où il emploie une vingtaine de salariés fixes et près de 150 saisonniers.

« On travaille plus en montagne que sur la côte, en bénéficiant à la fois de la saison d’hiver et de la saison d’été. Sans la chaleur et l’humidité, les clients sont plus détendus et les salariés eux-mêmes sont plus productifs », dit-il.