Quelque 66 000 Libanais ont émigré en 2019, soit deux fois plus que l’année précédente. Si l’épidémie du coronavirus a momentanément freiné l’hémorragie, l’aggravation de la crise économique en l’absence de mesures spécifiques ne fera que renforcer la tendance.

Les dernières estimations de l’ACS avant la crise, en mars 2019, faisaient état d’un taux de chômage de 35,7 % chez les jeunes diplômés de l'université.
Les dernières estimations de l’ACS avant la crise, en mars 2019, faisaient état d’un taux de chômage de 35,7 % chez les jeunes diplômés de l'université. J.B.

« Ma décision était déjà prise depuis longtemps, mais la crise économique m’a confortée dans mon choix », explique Myriam, 28 ans, en attente d’un visa de travail pour s’installer à Munich, en Allemagne, où elle a décroché « le job de ses rêves ». La jeune femme fait pourtant partie de cette petite minorité dont le salaire est toujours payé en dollars et en “argent frais”, donc en théorie exempt de restrictions bancaires. Mais « le climat d’incertitude économique, le chaos et l’absence de volonté politique » ont eu raison de son désir de participer au développement du pays, qui l’avait initialement encouragée à revenir au Liban après l’obtention d’un master à Paris. Tout au plus la pandémie de Covid-19 reportera-t-elle son voyage de quelques semaines, voire mois, espère-t-elle. « Les informations qui circulent

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