Si le recours au privé peut aider à aller plus vite dans la lutte contre la Covid-19, l’initiative risque de rater son objectif, préviennent les experts. 

Dans un contexte de crise, où 55% de la population vivent sous le seuil de pauvreté, qui payera 38 dollars en «vrais dollars» pour obtenir ses deux doses de Spoutnik V?
Dans un contexte de crise, où 55% de la population vivent sous le seuil de pauvreté, qui payera 38 dollars en «vrais dollars» pour obtenir ses deux doses de Spoutnik V? Nabil Ismaïl

Salim n’a pas hésité longtemps. Patron d’une PME, déjà inscrit sur la plateforme gouvernementale de rendez-vous, il s’est malgré tout précipité pour apposer son nom, ceux de la dizaine de ses salariés et de ses proches sur l’une des fameuses «listes de vaccination» des entreprises qui font le buzz au Liban depuis quelques semaines. Plutôt que de faire cavalier seul, Salim a opté pour la liste de l’Ordre des avocats, qui lui était accessible grâce à un ami. «Ma société est trop petite pour espérer bénéficier seule des vaccins rapidement. J’ai préféré nous inscrire sur une liste plus large en estimant que leur demande serait plus rapidement prise en compte», explique-t-il. Depuis, il attend son rendez-vous. «Probablement pas avant juillet à ce que j’ai compris». Mais il lui tarde: cela pourrait lui permettre de reprendre une activité normale.

Dans le monde, le recours au secteur privé est plutôt rare: seuls le Pakistan, le Zimbabwe et l’Indonésie sous-traitent leur campagne de vaccination à des acteurs privés. Les autres pays parient sur des initiatives publiques et gratuites qui garantissent l’égalité d’accès aux vaccins

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