Qu’est-ce qu’un Business Angel ?
C’est un investisseur privé qui entre au capital d’une entreprise à ses tout débuts à travers un investissement risqué et limité qui ne dépasse généralement pas plus de 50 000 dollars. Notre Masterclass, baptisé Seeders, en accueillera 25 pendant un an. Il s’agira aussi bien d’investisseurs privés que de banquiers ou d’entrepreneurs qui apporteront chacun 15 000 dollars. Le total abondera un fonds commun qu’ils géreront eux-mêmes pour financer une ou plusieurs PME (petites et moyennes entreprises) rencontrées tout au long de l’année.

Quels sont vos objectifs pour cette première promotion ?
Nous allons assister ces investisseurs, les conseiller et leur donner accès toutes les six semaines à des sessions de formation. Ils rencontreront des coachs, des tuteurs et recevront des entrepreneurs qui présenteront leur projet. Au bout d’un an ils auront réalisé peut-être trois ou quatre investissements et auront beaucoup appris par la pratique. L’idée est de pérenniser ce programme sur plusieurs éditions. D’ici à trois ans, nous aurons ainsi une soixantaine de Business Angels qui formeront leur propre réseau et seront aussi efficaces et dynamiques que n’importe quel réseau international.

Dans quels secteurs comptez-vous investir ?
On ne peut pas savoir en amont vers quels domaines vont se diriger les investissements. Tout va dépendre de la dynamique du groupe. Si nous avons des personnes issues uniquement du secteur des technologies de l’information et de la communication, elles vont naturellement avoir tendance à investir dans ce secteur. Idéalement, nous cherchons une complémentarité de compétences afin qu’il y ait un partage d’expérience et une pluridisciplinarité.

Ce modèle des Business Angels est-il présent au Liban ?
Tout le monde connaît les grands fonds d’investissements libanais, mais les Business Angels sont difficiles à trouver. Ils existent dans le sens où dès lors que vous investissez dans une start-up avec un ami vous êtes un Business Angel, mais au Liban, il n’y a rien de structuré contrairement aux États-Unis ou dans beaucoup de pays européens.
En 2008, Robert Fadel, président de la Fondation Bader, a fait une tentative en créant la Lebanese Business Angels, mais après un ou deux investissements, ils ont cessé leur activité.
Notre but est donc de créer un réseau pérenne de Business Angels, de démocratiser cette pratique en permettant à monsieur Tout-le-monde de savoir où et comment investir dans les jeunes entreprises.