Prix à Beyrouth, l’heure des corrections a sonné

Comme en témoigne les baisses significatives du nombre de transactions de 2011 à 2013, le marché résidentiel à Beyrouth se trouve dans une phase de ralentissement qui se matérialise par une chute de la demande et une augmentation des délais de vente. Dans un contexte sécuritaire local fragile, les acquéreurs continuent de tergiverser et les stocks de biens à la vente ou récemment livrés ne cessent d’augmenter.
Cette morosité se confirme par une correction des prix des appartements en construction. Désormais beaucoup de promoteurs accordent avec une certaine facilité une réduction qui varie autour de 10 %. Mais cela ne veut pas dire pour autant qu’ils sont prêts à brader leur bien. Si certains sont d’accord pour donner plutôt facilement une réduction, c’est plus difficile d’obtenir un rabais plus important au-delà de 10 %.
En ayant pris en compte 382 immeubles en construction sur l’ensemble de la municipalité de Beyrouth, Ramco a établi une carte qui mentionne les prix demandés au premier étage d’un immeuble en construction dans 69 quartiers de la capitale.
Emménager dans du neuf à Beyrouth pour moins de 3 000 euros le mètre carré reste difficile. Seulement 30 % des quartiers répertoriés affichent un premier étage inférieur à cette valeur.
La répartition des prix dans les différents quartiers de Beyrouth municipe reste globalement logique.
Avec un prix moyen de 7 647 dollars le m2 au premier étage, le centre-ville de Beyrouth affiche les prix résidentiels les plus élevés de la capitale. Les constructions en bordure de Zaitunay Bay commencent leur grille de prix autour de 9 000 dollars le m2. Le projet Beirut Waterfront Development affiche un premier prix à 15 000 dollars le m2. C’est le plus cher du Liban !
Dans la moitié ouest de Beyrouth, les vues sur la Méditerranée sont un privilège qui se paie cher. Ainsi, les quartiers le long du littoral (Aïn el-Mreissé, Jal el-Bahr, Manara, Raouché et Ramlet el-Baida) ont des moyennes de 6 000 à 7 000 dollars le m2 au premier étage.
Avec 6 000 dollars le m2, le secteur de la tour Rizk et de la rue Georges Haimari est le plus cher d’Achrafié. Cette valeur se base sur deux projets en cours de construction dans ce secteur. Situés sur le point culminant d’Achrafié, ces produits ont des vues dégagées sur l’ensemble de la ville. Les prix demandés décroissent de 40 à 50 % dans les quartiers dans la couronne est d’Achrafié (de Mar Mikhaël au Grand Lycée).
Plusieurs quartiers font leur entrée dans la liste des secteurs géographiques les plus chers. Entre Hamra et le centre-ville, la rue Spears
(3 838 dollars le m2) est en plein développement. La Corniche du Fleuve est depuis quelques années un vaste chantier avec une dizaine de projets en construction. Le premier étage s’y affiche en moyenne à 3 269 dollars le m2. Proche de la place Sassine, le quartier derrière le siège social de la Byblos Bank est recherché à partir de 3 650 dollars le m2.
Les quartiers centraux (de Bachoura jusqu’à Tarik el-Jdidé dans le sud de la ville) sont les moins chers de Beyrouth (d’environ 2 000 à 2 500 dollars le m2 au premier étage).