Présents depuis une dizaine d’années sur le marché, Marc Geara & Associés commencent à se faire une petite place parmi les promoteurs d’Achrafié. Leur dernier immeuble, Les Violettes,
se trouve dans le quartier de Geitaoui à proximité de l’Hôpital orthodoxe et propose des appartements à partir de 65 m2. Entretien avec Marc Geara, copropriétaire du projet.

Comment se structure votre projet à Geitaoui ?
Les Violettes compte neuf étages avec 20 appartements : des simplex de 65 et 165 m2 et un penthouse d’environ 200 m2 et une terrasse. L’architecture est signée du cabinet ADS. Le projet se trouve en retrait des axes principaux dans une rue calme avec un certain charme. Les appartements exposés nord ont des vues dégagées sur Mar Mikhaël, le port de Beyrouth et la mer. 50 % du projet est déjà vendu.

Comment expliquez-vous ce taux de vente ?
Les Violettes est notre cinquième projet résidentiel à Achrafié et nous commençons à être reconnus sur le marché. Nos anciens clients nous sont fidèles et nous recommandent à leurs amis et ainsi de suite. Le bouche-à-oreille fonctionne bien.
De plus, pour nous différencier de la concurrence, nous accordons une grande attention au plan intérieur, aux façades, aux économies d’énergie et aux finitions.

Comment voyez-vous le marché à Geitaoui ?
Geitaoui est en train de monter. Nous ne sommes pas les premiers à y avoir investi. Il y a déjà plusieurs projets en cours. Avec un prix de départ de 3 000 dollars le m2, Geitaoui reste un quartier abordable et relativement central à Achrafié.

Votre projet compte quatre petites unités de 65 à 75 m2. Y a-t-il un créneau pour ce type d’appartements à Geitaoui ?
Il est indéniable qu’actuellement les petites surfaces se vendent bien dans la plupart des quartiers de Beyrouth. C’est un produit qui répond à une demande.

Votre précédent projet se trouve dans le quartier de Kobayate à côté de l’ancienne usine Laziza, où en sont les travaux ?
Le chantier se termine. Les premiers résidents se sont installés cet été. Le projet compte 16 appartements de 110 à 115 m2 et un penthouse de 232 m2 avec une terrasse. Nous avons trois unités encore à la vente : deux simplex disponibles dont le moins cher est affiché à 434 000 dollars et le dernier étage.

Êtes-vous inquiets d’avoir encore des invendus ?
Nous avons beaucoup de demandes et de visites. Depuis que l’immeuble est fini, les clients peuvent voir notre travail et la qualité que nous proposons. Les retours sont positifs. L’immeuble est certifié “Green Building” selon les normes britanniques BREEAM, donc il suit les critères écologiques avec par exemple l’énergie solaire, le tri des ordures dans la cuisine, une chaudière à gaz qui réduit les rejets d’oxyde d’azote.
Toutefois, dans la conjoncture actuelle, rien n’est facile à vendre. Mais il n’y a pas aussi de raison de baisser nos prix.

Voilà dix ans que vous êtes sur le marché immobilier à Achrafié, comment analysez-vous l’évolution du marché ?
La période de 2007 à 2010 a connu une hausse incroyable des prix qui ont triplé dans certains cas. Après ce cycle, nous assistons à un atterrissage en douceur. Le marché a évité le crash qu’ont connu – par exemple – l’Espagne, Miami, Dubaï. C’est une très bonne chose. Le déclencheur a été un facteur politique associé à la fin d’un cycle économique. En septembre 2010, le marché est entré dans une période de stagnation avec une très légère baisse des prix. Les cycles immobiliers sont longs et peuvent durer trois, quatre ans ou, parfois, une dizaine d’années. Il est donc difficile de prédire la fin du cycle actuel, mais il est probable que le déclencheur d’une nouvelle phase d’expansion soit, encore une fois, un événement politique.