Situé dans le secteur de la Corniche du Fleuve, Artist Loft a été inauguré en décembre 2014. Au début de sa commercialisation, cet immeuble avait fait parler de lui comme étant le premier projet immobilier au Liban où il était possible de monter sa voiture dans son appartement. Un coup marketing payant, puisque 90 % des logements ont été vendus. Entretien avec Mark Doumet, copropriétaire d’Artist Loft.

Pourquoi un tel projet dans le quartier de la Corniche du Fleuve ?
L’acquisition de la parcelle où est construit Artist Loft remonte à 2008. Le secteur était connu pour ses dépôts industriels et le Souk el-Ahad. Nous y avons vu un grand potentiel comme une extension naturelle d’Achrafié et parfaitement desservie par plusieurs axes routiers. Au départ, nous avons été pris pour des fous. Personne n’y croyait. Ainsi, il était inconcevable de construire des produits classiques dans un tel environnement. Il fallait un concept unique.

Comment se compose Artist Loft ?
Nous avons au total 30 unités d’environ 120 à 300 m2. L’originalité est que chaque unité a une double hauteur, des murs en béton brut et une cuisine ouverte. Le projet a été dessiné par Bernard Khoury. Les unités peuvent être des appartements, des bureaux et des ateliers. Et naturellement, il est possible de monter avec un ascenseur sa voiture ou sa moto directement dans son appartement. L’idée était de faire rêver les gens. Mais pour ceux qui le souhaitent, il y a également un parking souterrain.

Comment se sont déroulées les ventes ?
La grande majorité des ventes a été réalisée sur plan au démarrage du projet. Il est évident que ce projet s’adresse à une clientèle qui a eu un coup de cœur. Ce sont surtout des personnes seules ou de jeunes mariés. Les appartements n’ont pas de chambre d’employés, ce n’est pas un produit pour une famille nombreuse. Pourtant, nous proposons un service de nettoyage pour les résidents qui le veulent. À ce jour, il nous reste trois unités de 170, 190 et 205 m2 à la vente entre
4 500 et 5 000 dollars le m2 en fonction des étages. Depuis que l’immeuble est terminé, nous avons quotidiennement des visites. Certains viennent aussi par curiosité. Car le projet est vraiment hors norme.

Pourquoi vos prix de vente sont-ils plus chers que la concurrence ?
Le luxe commence par le design. Nos clients doivent réaliser que notre coût de construction est élevé. Proposer des appartements avec de larges baies vitrées et de hauts plafonds avec un système d’aération et de chauffage spécifique a un coût.

Seriez-vous intéressé de refaire cette expérience avec un projet similaire ailleurs ?
Non, c’était une expérience qui doit rester unique.

Quels sont vos autres projets ?
Nous avons deux projets également dans le secteur de la Corniche du Fleuve : Factory Loft qui sera livré fin 2015 avec 100 appartements et d’ici à mi-2015, nous allons démarrer Warehouse & Lofts, un immeuble avec deux blocs indépendants, l’un de bureaux et l’autre d’appartements à partir de modules de 40 et 80 m2 avec une hauteur sous plafond de 5,7 mètres. En fonction de la demande, nos clients pourront prendre un à plusieurs modules pour configurer leur logement. Dessiné par l’architecte Talal Antar, le projet sera dans l’esprit des appartements conteneurs.

Des appartements de 40 m2, c’est un nouveau défi ?
Cela fait partie de notre stratégie de proposer toujours des produits différents des autres et qui se démarquent de la concurrence. Beyrouth regorge d’appartements qui se copient les uns les autres et qui se ressemblent tous. En étant différents, nous sommes moins affectés par le ralentissement actuel du marché immobilier, puisque nous visons une niche spécifique. Par exemple, la construction de Warehouse & Loft n’a pas encore commencé et déjà 30 % des unités sont vendues.

Toutefois, d’autres promoteurs commencent à proposer le concept de lofts. Qu’en pensez-vous ?
Nous espérons que nos clients préféreront l’original à la copie.