Situé sur une parcelle de 2 093 m2 à Mar Mikhaël, Portside est un imposant projet de 17 étages constitué de deux blocs de bureaux et d’appartements avec des boutiques au rez-de-chaussée.
Au total, le complexe compte environ 15 000 m2 de surfaces destinées à la vente.
Entretien avec Pierre Mouawad de la société MGM Capital, copropriétaire du projet.

Où se trouve exactement le projet Portside ?
Portside se situe en bordure de Mar Mikhaël près du siège d’Électricité du Liban. Nous n’avons pas les contraintes des embouteillages dus aux restaurants et aux bars. Notre point fort est l’accessibilité. Le projet est à la porte de Beyrouth. Il est à proximité du centre-ville, mais également facile d’accès pour ceux qui viennent du Metn et du Kesrouan.

Serez-vous affectés par le projet de l’autoroute Fouad Boutros qui doit passer au pied de Portside?
Au contraire, cet axe – s’il est réalisé – améliorera l’accessibilité du site qui sera alors à quelques minutes de la place Sassine. De plus, l’ouverture de cette autoroute n’empiète pas sur notre parcelle.

Comment se structure le projet ?
Portside comporte un podium commercial avec cinq boutiques et 10 étages de bureaux dont les surfaces varient de 76 à 850 m2. Le bloc résidentiel a une entrée séparée et individuelle. Les 22 appartements se trouvent du 11e au 17e étage. Nous avons plusieurs modules de deux à trois chambres à coucher de 100, 160, 200 et 260 m2. Les deux derniers niveaux sont des duplex de 280 m2 et un penthouse de 330 m2 avec une terrasse. Finalement, Portside est un grand puzzle avec un large panel de superficies. Les clients peuvent choisir selon leur envie et leur budget. Nous sommes flexibles pour satisfaire toutes les demandes.

Les immeubles mixtes avec des bureaux et des appartements sont rares à Beyrouth, pourquoi cette option ?
L’option des bureaux était une évidence. Plusieurs banques et sociétés ont prévu de construire leurs sièges sociaux dans le quartier. Nous estimons qu’il y a un besoin pour un large centre d’affaires à proximité du port de Beyrouth. De plus, à partir du 11e étage, les vues sont dégagées sur le littoral, ce qui nous a encouragés à proposer des appartements. Tant que les deux entités, bureaux et appartements, sont indépendantes, il n’y a pas de problème.

Les surfaces des appartements varient principalement de 100 à 260 m2, pourquoi ne pas avoir privilégié davantage de petites surfaces qui sont en demande actuellement ?
Nous avons estimé qu’il y avait déjà un large stock disponible sur le marché avec des studios et des appartements d’une chambre à coucher de 50 à 100 m2. Nous voulons nous positionner sur un autre créneau.

Est-ce un défi de commercialiser environ 15 000 m2, dans un contexte de ralentissement du marché ?
Nous sommes conscients que les ventes vont s’étirer sur plusieurs années. Si ce projet avait été lancé en 2010, il aurait été vendu plus rapidement. Toutefois, nous sommes déjà satisfaits du démarrage. Huit bureaux et six appartements ont été vendus en deux mois. Nous sommes en négociation pour de larges surfaces de bureaux. Nous avons même eu des demandes de la part de commerçants déjà implantés à Achrafié mais à la recherche d’espaces de vente plus accessibles. Leurs clients tendent à fuir les embouteillages.
 
Quel bilan tirez-vous de votre précédent projet Beirut Heights à côté de la tour Rizk à Sassine, livré en 2014 ?
Il nous reste trois appartements et un penthouse de 1 000 m2 à vendre. Malgré la situation actuelle, nous venons de vendre il y a quelques semaines un appartement de 500 m2. Le marché n’est pas à l’arrêt.
 
Selon vous, comment le marché immobilier va-t-il évoluer au cours des prochains mois ?
Le marché actuel est stagnant. Les gens sont dans l’attente de signes positifs. Mais la situation peut redémarrer très rapidement. Il suffit d’une éclaircie politique et régionale pour que la demande explose et les prix repartent à la hausse.