Malgré le ralentissement du marché à Beyrouth, l’immobilier d’affaires reste dans une bonne dynamique et de plus en plus de promoteurs se tournent vers la construction d’immeubles de bureaux. Actuellement, vingt-quatre projets d’affaires sont en chantier à Achrafié. Corniche el-Nahr fait partie des quartiers les plus actifs : 50 906 m2 de bureaux en construction, soit 26 % du stock de bureaux en construction à Beyrouth municipe. L’inauguration récente du siège social de la banque Crédit libanais confirme l’essor du secteur tertiaire dans ce quartier qui cherche à s’imposer comme une option bon marché (en fonction des emplacements et de la qualité du produit, les prix varient globalement de 3 000 à 4 000 dollars le m2) dans un secteur de plus en plus concurrentiel.
Encerclée de voies autoroutières, Corniche el-Nahr reste accessible bien que ses extrémités (Adlié et la Fiat) soient souvent congestionnées. S’étirant du rond-point Adlié au secteur de la Fiat le long de l’avenue Pierre Gemayel, cette région constitue une réserve foncière considérable aux portes de Beyrouth. La présence de nombreuses parcelles vides laisse présager un avenir prometteur. Cette zone géographique a beaucoup d’atouts pour devenir une nouvelle ville au cœur de l’agglomération beyrouthine.
Ce nouveau Beyrouth passe par la construction de projets résidentiels et de bureaux. Si le cœur de la Corniche el-Nahr est calme, les parcelles situées le long des grands axes ne sont pas adaptées à des immeubles d’appartements. À défaut d’alternatives, les promoteurs (parmi les plus actifs au Liban comme CGI, Mercury Development, Development H) ont misé sur l’immobilier d’affaires pour les emplacements les plus exposés au bruit.
Ainsi, actuellement, cinq projets de bureaux sont en chantier (dont Trillium Beirut, River Gauche Tower, Urban Dream, Les Étages). L’un d’eux était initialement un immeuble résidentiel. Une fois la structure béton terminée et faute de vente, les promoteurs l’ont modifié en immeuble de bureaux.
Parallèlement, deux projets d’affaires (Warehouse & Lofts, Flawless) devraient démarrer prochainement.
Ce stock en construction vient s’ajouter à une petite structure existante dont les immeubles Baroudi, The Pearl et Victoria. Les loyers peuvent y varier de 150 à 250 dollars le m2 par an.
Les surfaces des bureaux en construction sont réduites. Même si les promoteurs sont flexibles et peuvent moduler les espaces en fonction de la demande, ils proposent généralement des superficies de 80 à 150 m2 qui peuvent intéresser des médecins et les cabinets d’avocats du fait de la proximité du Palais de justice et de l’Hôtel-Dieu.
L’immobilier d’affaires à Corniche el-Nahr est dominé par la vente. Les prix varient en fonction des étages et des projets de 3 000 à 4 000 dollars le m2. Les tarifs sont presque la moitié de ceux affichés au centre-ville.
Finalement, Corniche el-Nahr demeure abordable et attractive : une alternative à moindre coût tout en restant à proximité du centre-ville, des centres commerciaux (ABC Achrafié, City Centre, CityMall) et des sorties de la capitale.
La région cible des professionnels qui cherchent des bureaux à des prix compétitifs sans nécessairement le prestige d’une adresse comme à Bab Idriss ou sur l’avenue Charles Malek.
Les 50 906 m2 de bureaux actuellement en construction vont permettre à la Corniche du Fleuve de se positionner sur la carte des destinations d’affaires à Beyrouth. Toutefois, la compétition entre les quartiers d’entreprises s’est accélérée ces dernières années surtout dans la première couronne de la capitale avec l’émergence de l’axe Zalka-Dbayé, Hazmié et surtout Sin el-Fil qui dispose désormais de plusieurs immeubles de standing comme Qubic Center, Beirut Symposium et les projets en chantier comme FortyFour Tower et Boulevard Heights.