Un article du Dossier

Chiffres-clés 2010

La Bourse de Beyrouth a évolué à contre-courant en 2010 avec une baisse de l’indice BLOM de 10,7 % sur un an, alors que tous les marchés de la région ont clôturé l’année en hausse. Son action phare, Solidere, qui est aussi la plus vulnérable à la situation politique, a perdu plus de 20 % de sa valeur l’année dernière. Pendant ce temps, l’indice Morgan Stanley Capital International Arabian Markets ex SA, qui mesure la performance des Bourses arabes hors Arabie saoudite, a augmenté de 18 % et la Bourse saoudienne de 6,3 %.
Malgré la forte baisse des prix à Beyrouth, la capitalisation boursière n’a reculé que de 2 % en 2010 en raison de nouvelles cotations d’actions préférentielles et de GDR émises par Bank Audi, et d’actions ordinaires émises par la banque Byblos.
Quant à l’activité boursière, elle a fortement augmenté. Les transactions ont bondi de plus de 215 % en volume et de 133 % en valeur, mais ces chiffres sont biaisés par l’importance des échanges croisés. Parmi ces transactions, où l’achat et la vente d’une action sont réalisés par la même société, la plus importante a été celle du groupe Audi-Saradar, qui a racheté 7 554 148 actions ordinaires et 2 483 034 certificats GDR détenus par EFG-Hermes Holding, pour une valeur de 913,4 millions de dollars.
Sans cette opération, le ratio de la valeur annualisée des échanges sur la capitalisation boursière tombe de 15,4 % à 7,7 %, un niveau largement inférieur à la moyenne régionale qui est de l’ordre de 45 %, soulignent les analystes de Bank Audi.

Demande croissante sur les obligations

Selon eux, le marché obligataire en revanche a bénéficié d’une demande croissante des investisseurs pour les obligations à long terme qui ont été offertes vers la fin de l’année.
Les prix des obligations ont augmenté en 2010, comme en témoigne la baisse de 119 points de base du rendement moyen sur les eurobonds qui a atteint 4,12 % alors que le spread moyen s’est contracté de 108 points de base pour atteindre 182 points en décembre 2010. 
Cette amélioration est due en partie aux recommandations favorables de certaines banques, notamment Crédit suisse et Merrill Lynch, ainsi qu’au relèvement des notations souveraines de B2 à B1 de la part de Moody’s et de B- à B chez Fitch. Quant à Standard & Poor’s, elle a maintenu en novembre 2010 sa notation à B avec une perspective “positive”. Cette perspective a toutefois été révisée à “stable” en janvier 2011 à la lumière des développements politiques.
Pour sa part, le gouvernement a clôturé l’année dernière une opération de swap pour un montant de 1,2 milliard de dollars. Une émission en deux tranches a également eu lieu en novembre pour un montant de 725 millions de dollars. La taille du portefeuille obligataire a atteint 17,7 milliards de dollars en décembre 2010, l’équivalent d’environ 45 % du PIB, le ratio le plus élevé de la région MENA.

 

 

 

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