La direction des adjudications publiques a lancé le 19 juin la procédure d’appel d’offres pour les nouveaux contrats de gestion des deux réseaux de téléphonie mobile, Mic 1 (Alfa) et Mic 2 (Touch), respectivement gérés par l’égyptien Orascom, depuis 2009, et le koweïtien Zain, depuis 2004. Cet appel d’offres international porte sur une gestion triennale des réseaux, qui demeurent propriété de l’État. Selon les termes du document publié par la direction des adjudications, les candidats peuvent déposer leurs offres sous scellés jusqu’au 7 septembre prochain, l’ouverture des enveloppes ayant lieu le lendemain lors d’une cérémonie publique. Les contrats des opérateurs actuels, renouvelés à huit reprises depuis 2013, s’achèvent le 30 octobre.
Pour être éligibles, les futurs candidats devront faire valoir un portefeuille d’au moins 10 millions d’abonnés sur les cinq dernières années, dont 3 millions rattachés à un même réseau. Le prestataire devra en outre gérer plus de cinq milliards d’actifs, justifier d’une expérience minimale de dix ans dans ce domaine et être inscrit à la GSM Association, qui représente près de 850 opérateurs dans le monde. Pour le reste, le candidat doit faire preuve de sa capacité à gérer l’ensemble des normes de téléphonie mobile déjà disponibles sur le territoire (GSM et ses dérivés, 3G et 4G) ; déposer une garantie de participation de l’ordre de deux millions de dollars et signer une clause de confidentialité.
La définition des critères d’éligibilité a fait l’objet de longues tractations politiques, la décision du gouvernement actuel de lancer un nouvel appel d’offres remontant à octobre 2014. Des négociations ardues ont eu lieu entre, d’un côté, le ministre des Télécommunications, Boutros Harb, qui semble vouloir privilégier de grands groupes internationaux, et de l’autre le ministre d’État pour les Affaires parlementaires, Mohammad Fneich, et celui des Affaires étrangères, Gebran Bassil. Ces deux derniers plaidant au contraire pour un assouplissement des conditions afin de stimuler la concurrence et obtenir une meilleure offre pour l’État.
Boutros Harb, lui, considère que des opérateurs expérimentés amélioreront la performance du secteur en assurant une meilleure gestion des réseaux, même si les tarifs et les investissements restent définis par l’État.