Lancée à Paris en 2015 par le Libanais Robert Harfouche et son partenaire Éric Autard, Efiester est une plate-forme en ligne qui facilite l’organisation d’une soirée à la maison. Grâce à un partenariat avec une grande chaîne de distribution, la start-up s’apprête à passer à la vitesse supérieure et se dit tentée par le Liban. Finies les longues listes de « qui apporte quoi » ; avec Efiester, il suffit de se connecter à Internet, de créer un événement (soirée à la maison, barbecue, ou dîner) et d’inviter ses amis. Les invités reçoivent alors un message, se connectent à leur tour sur Efiester et font leurs courses en ligne. En sélectionnant des produits, on voit ce que les autres ont déjà acheté pour éviter les doublons. Tous les paiements se font en ligne.
Les produits proposés sont sourcés auprès d’un grand distributeur, dont les fondateurs préfèrent taire le nom, et vendus à prix coûtant. En fait, Efiester centralise les commandes de tous les membres de la soirée, puis transmet au supermarché qui se charge de la livraison à domicile.
La start-up effectue son chiffre d’affaires en prenant une commission de 0,8 euro auprès de chaque utilisateur. Pour générer de l’argent, il faut qu’elle attire un grand nombre d’utilisateurs et, pour les attirer, Efiester doit se faire connaître. Sur l’année 2015, les fondateurs disent avoir organisé une quarantaine d’événements regroupant entre 10 et 15 invités pour un panier moyen autour de 100-120 euros. Un début qui peut sembler timide, mais qui n’est en fait qu’une phase test, car la clé du succès, c’est un partenariat solide avec une enseigne de supermarché, ce que viennent d’obtenir Robert Harfouche et Éric Autard. « Aujourd’hui on peut aller voir des investisseurs en leur disant qu’on a le soutien d’un réseau de distribution », explique Robert Harfouche. Efiester souhaite lever 300 000 euros, dont la majorité sera investie dans la communication, avec pour objectif l’organisation de 1 500 événements d’ici à la fin de l’année.
Pour le moment, le service n’est disponible qu’à Paris et dans six autres villes de France, mais Robert Harfouche et son partenaire misent sur le côté réplicable de leur modèle pour faciliter son implantation à l’étranger. « Il nous suffit de trouver un partenaire local et nous pouvons très rapidement connecter notre plate-forme à sa sélection de produits et à son système de livraison », dit Robert Harfouche, qui vise en premier lieu le Royaume-Uni.
Le Liban ils y ont aussi pensé, attirés notamment par les mesures prévues dans la circulaire 331 de la Banque centrale. Mais certaines contraintes, dont celle de devoir déplacer leur siège, les font encore hésiter. « On ne le fera que si l’ensemble du financement que nous recherchons provient du Liban », dit Robert Harfouche.