Jusqu’en 2016, le marché automobile vivait un cycle haussier. Il est maintenant entré sur un plateau. Si le maintien des volumes ne semble pas trop menacé, les marges des constructeurs sont, elles, très largement impactées par le ralentissement économique et les incertitudes politiques.

G.S.

Samir Homsi, président de l’Association des importateurs d’automobiles au Liban (AIA), résume la situation d’une phrase sibylline : « L’année est déplorable. » Un constat auquel Assaad Raphaël, directeur général de Porsche Centre Lebanon, abonde : « C’est à tel point que nous préférons miser sur 2019 plutôt que de croire en 2018. » Mais le recul n’est pas aussi abyssal que le laisse penser les déclarations de Samir Homsi ou le “lamento” des concessionnaires. Au final, par rapport à d’autres filières comme l’immobilier (18 % du PIB) ou le tourisme (15 % du PIB), le secteur de l’automobile évite le pire. L’année 2017, dernière année pleine recensée, s’est même terminée par un léger rebond des ventes (+2,5 %). Un motif d’espoir si on se rappelle que 2016 a connu une vraie descente aux enfers (-7,7 %).

Marges en danger

Mais, comme par le passé, ce sont les trois derniers mois de l’année, au moment où les concessionnaires “cassent les prix” pour liquider les modèles anciens, qui ont sauvé 2017. Les hausses sur les derniers mois sont spectaculaires de 2017 : +32 % en septembre, +8 % en octobre et +19 % en décembre. Ce rattrapage de dernière minute se fait toutefois au détriment des marges des concessionnaires, qui multiplient les offres pour doper leurs ventes avant l’arrivée des nouveaux modèles. Cette année, en particulier, ils auraient multiplié les gestes commerciaux : frais d’enregistrement gratuits… “gros” escomptes à l’achat sur les modèles…

De fait, selon le témoignage de différent

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