Dans ses résultats financiers à fin 2019, le groupe bancaire français Société générale a réduit à zéro la valeur de sa prise de participation dans la SGBL, qui s’élève à 158 millions d’euros (16,78 % du capital). Cette mesure comptable signifie que la Société générale considère que ses actifs ne valent rien sur l’exercice comptable 2019.

Selon des sources bancaires, la Société générale n’a fait qu’appliquer à la lettre les consignes dictées par la norme IFRS 9. Pour une de ces sources, la banque française a privilégié « le pire scénario envisageable, soit qu’elle ne puisse pas récupérer son investissement dans son bilan consolidé (…), ce qui illustre son pessimisme concernant la situation au Liban ».

Dans un communiqué publié par la SGBL, la banque indique que cette procédure comptable est habituelle « en cas de baisse de la notation financière du pays dans lequel la banque locale exerce son activité, et ce conformément aux standards (…) internationaux ».

La banque libanaise a de plus assuré être en train de finaliser l’opération d’augmentation de ses fonds propres à hauteur de 283 millions de dollars au moyen d’apports en numéraire affectés au capital en dollars, en application de la circulaire n° 532 du 4 novembre 2019 de la Banque du Liban.