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Gaz naturel : la ruée vers l'or bleu

Gaz naturel liquéfié (GNL)
Gaz naturel condensé à l’état liquide. Pour passer à cet état, la température du gaz est abaissée à un niveau constant de -160 °C et son volume réduit 600 fois. Cet état condensé rend possible son transport par tankers méthaniers.

Gaz conventionnels/non conventionnels (GNC)
Le gaz non conventionnel se différencie du conventionnel non pas par ses propriétés chimiques qui, après extraction, sont identiques, mais par la nature des gisements qui induit des difficultés d’extraction plus ou moins grandes. Le gaz naturel est généralement extrait à travers un puits vertical : formé dans une roche mère, il migre et s’accumule dans un réservoir qui, une fois foré, est libéré le long du conduit vertical. Pour le gaz non conventionnel, les méthodes d’extraction utilisées sont différentes et varient suivant les types de gaz.
Les trois principaux types de gaz non conventionnels sont :
- Les gaz de schiste : emprisonnés dans des roches argileuses généralement structurées en bancs horizontaux épais, ces gaz peuvent être piégés dans les pores ou les fractures de la roche. Contrairement à ceux qui sont piégés dans des structures géologiques, ils ne peuvent être exploités que par forage horizontal et fracturation hydraulique.
- Les gaz compacts : il s’agit de réservoirs traditionnels mais très compacts et très peu perméables. Cette faible perméabilité rend le gaz difficile à extraire et il faut donc, là aussi, réaliser des puits horizontaux, voire fracturer la roche.
- Les gaz de houille : généralement connus sous le nom de grisou, notamment dans les mines, ce sont les gaz absorbés par le charbon. Afin de libérer ce méthane, on diminue les conditions de pression, généralement en pompant l’eau contenue dans le charbon.

Le forage horizontal
Certains gaz non conventionnels ne peuvent être extraits à travers un puits vertical. En traversant dans le sens de la longueur la roche, le forage horizontal permet d’extraire d’importantes quantités de gaz de schiste ou compact. Il est réalisé à l’aide d’une tête rotative capable d’incliner progressivement l’axe de forage. Ce type de forage permet d’élargir la couverture d’extraction sans déplacer les équipements de forage et d’augmenter la surface en contact avec le gisement. Lorsqu’il est combiné au “fracking”, chaque forage nécessite une dizaine de fracturations.

La fracturation hydraulique (“fracking”)
Solidement coincé dans la roche, le gaz ne peut pas remonter à la surface. Il faut alors briser la roche, afin de libérer le gaz et lui assurer une meilleure circulation dans le sous-sol avant de remonter à la surface grâce aux puits. Pour y parvenir, on injecte à haute pression (>100 bars) un mélange d’eau, de produits chimiques (gélifiants, biocides) et de sable, pour maintenir les fissures ouvertes. Chaque fracturation nécessite 1 000 à 2 000 mètres cubes d’eau et 30 à 80 % du liquide injecté reste dans la roche.



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