Dans son dernier rapport sur le Liban, le Fonds monétaire international (FMI) appelle le gouvernement à profiter de la conjoncture économique favorable pour mettre en œuvre des réformes structurelles.

En dépit d’une croissance solide, prévue à 8% en 2010, le ratio de la dette par rapport au PIB reste un facteur de vulnérabilité important, rappelle le Fonds. La priorité à moyen terme est de baisser ce ratio à travers la modernisation de la structure fiscale, l’amélioration de la gestion des finances publiques et la réforme des secteurs des télécommunications, de l’électricité et de l’eau, poursuit le texte.

Le FMI estime ainsi que la hausse des dépenses d’investissement, prévue dans le budget 2010, doit s’accompagner d’une rationalisation des dépenses globales et de mesures fiscales.

Sur le plan monétaire, le FMI reconnaît que les vulnérabilités du Liban requièrent la constitution de réserves en devises, mais il encourage les autorités à évaluer le coût de l’accumulation des réserves et de la politique de stérilisation menée par la Banque du Liban (BDL).
A cet égard, le Fonds appelle la Banque centrale à consolider son bilan à travers la sortie progressive de son programme d’exemption des réserves obligatoires, et la privatisation de ses actifs non financiers (biens immobiliers, MEA…).

Le Fonds relève par ailleurs le manque ou l’absence de données économiques fiables et mises à jour, soulignant que le manque de statistiques, notamment sur l’emploi et les salaires, limite l’analyse économique et entrave l’élaboration de politiques publiques.