Le ministre de l’Agriculture, Hussein Hajj Hassan, a annoncé qu’il présentera la semaine prochaine en Conseil des ministres un projet visant à augmenter la production nationale de blé, d’orge, de lentilles et de pois chiches à travers la distribution de semences à des prix préférentiels.
 
Dans le cadre de ce projet, les processus de production seront strictement contrôlés  et devront suivre les normes internationales, notamment les bonnes pratiques agricoles (Good agricultural practices – GAP) et la gestion intégrée des pesticides (Integrated Pest management-IPM), a affirmé le ministre.
 
Hajj Hassan a tenu ces propos dans le cadre de la journée mondiale de l’alimentation célébrée en partenariat avec l'Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) au siège de l’ordre des ingénieurs de Beyrouth.
 
A cette occasion, le ministre a souligné que le politique agricole du Liban est en train de changer radicalement. Cela se reflète d’abord par les recrutements effectué au ministère de l’Agriculture. « A la fin de cette année, 470 ingénieurs agricoles, vétérinaires, chimistes, biochimistes, et techniciens auront rejoint le ministère », a-t-il indiqué.
 
Hajj Hassan a également  noté le soutien du conseil des ministres, des organisations internationales et de la société civile accordé aux nouveaux projets agricoles. Des dizaines de commissions, qui comptent plus de 500 membres, ont ainsi été formées pour développer et suivre les projets.
 
Le ministre a évoqué le projet de mise en place de 26 centres d’orientation agricole et plaidé pour des aides directes au secteur, à travers des subventions «  intelligentes, organisées, efficaces et transparentes ».
 
Le Liban importe aujourd’hui près de 80% de ses besoins. « Nous ne pouvons pas parvenir à l’autosuffisance car nous n’avons ni les surfaces ni les capacités suffisantes (…) mais l’objectif est d’augmenter la production agricole pour arriver à couvrir au moins la moitié de nos besoins », a-t-il déclaré.
Selon le président de l’ordre des ingénieurs, les terres cultivables représentent environ 35% de la superficie du pays.