Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Gébran Bassil, a annoncé qu’un nouveau mécanisme d’octroi de licence de forage de puits a été mis en place, et qu’à partir du 24 novembre les demandes pourront être présentées à travers Liban Post.

L’objectif est de mieux contrôler les forages pour préserver les ressources souterraines et éviter l’assèchement des nappes phréatiques.
Bassil a rappelé que le Liban puise environ 695 millions de mètres cubes d’eaux souterraines par an, soit 195 millions de plus que les réserves annuelles, estimées à environ 500 millions de mètres cubes.
Sur les 695 millions de mètres cubes d’eau utilisés chaque année, 432 millions sont puisés directement par les particuliers. Le nombre de licences de forage de puits octroyées ces dernières années s’est en effet multiplié, passant de 420 en 2005 à 1850 en 2009.
 
Le ministre a reconnu qu’il est impossible d’interdire les forages pour le moment étant donné l’incapacité de l’Etat à répondre aux besoins de la population. La seule solution est donc de les limiter, pour permettre aux nappes phréatiques de se renouveler.
 
Désormais, les licences seront octroyées au compte goutte, à ceux qui en ont vraiment besoin, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas alimentés par les offices des Eaux oui ceux qui ont des besoins supplémentaires à la capacité de l’Etat,  comme les agriculteurs ou les industriels, a-t-il prévenu. Les techniques de forage de puits seront également strictement contrôlées, a  ajouté le ministre.
 
Selon lui, 78% des demandes reçues depuis la mise en place du nouveau mécanisme ont été refusées.