Dans son dernier rapport sur la santé dans le monde, L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a salué les réformes menées au Liban pour améliorer l’efficience du système de santé, augmenter la couverture médicale et réduire les dépenses directes des ménages.

Le document rappelle qu’en 1998, les dépenses de santé représentaient 12,4% du PIB Libanais, la part la plus élevée de la région méditerranéenne orientale. Les dépenses directes des ménages (sans recours à un tiers) représentaient 60% des dépenses de santé totales. Ce taux, qui était aussi parmi les plus élevés de la région, constituait un obstacle important pour les personnes à faible revenu.
 
« Depuis lors, une série de réformes a été mise en place par le ministère de la Santé afin d’améliorer l’équité et l’efficience », souligne le rapport.
Cela a permis une baisse des dépenses de santé à 8,4% du PIB, et des dépenses directes des ménages à 44% du total.
 
Les composants clés de la réforme ont été : la réorganisation du réseau des soins primaires du secteur public, l’amélioration de la qualité des hôpitaux publics et la rationalisation de l’utilisation des technologies médicales et des médicaments, notamment à travers un usage accru des médicaments génériques, et le développement des soins préventifs.
 
Le ministère de la Santé a également renforcé la gouvernance par « l’instauration d’une autorité régulatrice nationale en matière de technologie sanitaire et biomédicale, et d’un système d’accréditation pour tous les hôpitaux », poursuit l’organisation. Il a aussi signé un accord avec les hôpitaux privés pour des services spécifiques.
La mise en place d’une base de données complète a permis un meilleur contrôle des prestations des établissements de santé publics et privés, et des coûts unitaires des différents services.

Selon l’OMS, l’amélioration de la qualité des soins dans le secteur public a entraîné une hausse de l’utilisation, en particulier chez les pauvres. En devenant un prestataire de services plus important, le ministère a pu négocier de meilleurs tarifs auprès des hôpitaux privés.