« Les 40 millions de touristes du Liban, de Syrie, de Jordanie et de Turquie ne sont pas suffisants », a estimé le ministre turc du Tourisme Ertugrul Gunay lors de la réunion quadripartite des ministres du Tourisme du haut Conseil de coopération stratégique à Beyrouth. Pour augmenter le nombre de touristes, les quatre ministres ont insisté sur l’importance de la coopération entre leurs pays à travers notamment la création d'un visa conjoint.

Les outils de cette coopération sont nombreux. La coopération devra tout d’abord passer par « la mise en place de stratégies communes », « le renforcement du tourisme de groupe », « la promotion commune du tourisme régional », « l’échange d’expertise » et « les investissements mutuels », comme l’a expliqué le ministre libanais Fadi Abboud. Ces investissements devraient se concentrer sur les services ayant une plus value claire, permettant une plus grande interaction entre le touriste et la région qu’il visite, selon le ministre jordanien Jamil al Kassous.

Une meilleure intégration touristique nécessite aussi une « harmonisation des normes de qualité », toujours selon Kassous.

Ces outils font l’objet de discussions approfondies lors des différents ateliers de travail de la réunion ministérielle les 11 et 12 janvier.

La mise en place rapide de ces outils est primordiale afin de pouvoir exploiter de manière optimale les atouts de la région. En effet, la région représente une population de « 110 millions d’habitants », selon le ministre syrien Saadallah Agha al Qalaa, « qui laisse présager un tourisme florissant entre les quatre pays ».

De même, l’infrastructure hôtelière de la région est prometteuse. Par exemple, la Turquie, avec une capacité hôtelière d’un million de lits, peut doubler le nombre de touristes, estimé à 25 millions en 2009, a précisé le ministre turc. Il a ajouté que sur les 100 meilleurs hôtels dans le monde, 20 sont turcs.