L'assistance macroéconomique de 80 millions d’euros (106,6 millions de dollars) débloquée par la Commission européenne en faveur du Liban a expiré, a annoncé le ministère des Finances. Le Liban n'a touché que la moitié des montants prévus.

Cette assistance faisait partie des aides promises par la Commission européenne lors de la conférence des donateurs de Paris III de janvier 2007. Elle consistait en un don de 30 millions d’euros et en un prêt de 50 millions d’euros, et avait pour but la réduction de la dette publique libanaise et l’amélioration de la balance des paiements.

La première moitié des subventions était conditionnée à l’application du plan d’assistance d’urgence post-conflit (EPCA II, Emergency Post Conflict Assistance) du FMI. Dans ce cadre, le gouvernement libanais a encaissé 15 millions d’euros de dons le 30 décembre 2008, et 25 millions d’euros de prêts le 5 juin 2009.
 
La deuxième partie de l’aide, qui arrivait à expiration fin 2009, dépendait de la mise en oeuvre de réformes relatives à la gestion des finances publiques ainsi qu’à celle du secteur de l’énergie et du secteur social. Fin 2009, le gouvernement libanais a réclamé et obtenu une extension d’un an de l’aide. Fin 2010, il a renouvelé sa demande, mais celle-ci intervenait trop tard. La Commission européenne aurait eu du mal à justifier l’extension de l’aide devant les pays membres, car aucun programme du FMI n'est en cours, et la balance des paiements s’est nettement améliorée en 2010.
 
La Commission européenne a annoncé à la Conférence internationale sur le soutien au Liban, à Paris, le 25 janvier 2007 (Paris III), un paquet d'aides d'environ 500 millions d’euros pour la période 2006-2010, composé de 300 millions d’euros de subventions sous différents instruments, 80 millions d’euros d'aide macroéconomique et 120-130 millions d’euros sous forme de prêts de la Banque européenne d’investissement (BEI) assortis de taux d'intérêt bonifiéson.  A fin 2009, près de 50 % des montants promis lors de Paris III avaient été versés.