De nombreux pays ont connu des affaires identiques à celle de la Lebanese Candian Bank (LCB), notamment les Etats Unis. Cela ne veut pas dire que l’ensemble du secteur bancaire libanais est visé, a souligné jeudi le gouverneur de la banque centrale Riad Salamé.  
S’exprimant lors du Forum des finances et des affaires organisé par Confex, Salamé a assuré que la crise a été surmontée. « Ce qui se dit sur l’existence d’une liste de banque » dans le collimateur du Trésor US « n’est pas précis », a-t-il ajouté.
Selon lui, la confiance dans le secteur bancaire libanais est confirmée par la hausse des dépôts en février, après un léger recul en janvier.
Cette confiance est basée sur la solidité du système financier libanais, sur la stabilité de la livre libanaise,  et sur la capacité de l’Etat à se financer directement sur le marché, a-t-il poursuivi.
 
Cette capacité est toutefois bloquée actuellement, ce qui nous a poussé à proposer d’échanger les certificats de dépôts par des bons du trésor pour faciliter le financement du secteur public, a reconnu le gouverneur. « La BDL est le garant de la solvabilité de l’Etat lorsqu’il le faut, et la hausse de notre portefeuille de bons du trésor dernièrement en est la preuve », a-t-il martelé, en estimant que les interventions de la Banque centrale sur le marché des changes et dans les opérations de financement du secteur public empêchent la hausse des risques de crédits et contribue à la stabilité des taux d’intérêt.