Le quotidien libanais en langue arabe An-Nahar a lancé mardi 12 avril sa nouvelle maquette, avec un nouveau slogan : « A chaque homme libre un jour nouveau », qui joue sur le mot « jour » qui  se dit Nahar en arabe, comme le nom du journal.

Le format reste le même, ainsi que le nombre de pages: 32, mais il est maintenant divisé en trois cahiers, le dernier intégrant les suppléments du journal.
 
La nouvelle maquette a été conçue par l’américain Mario Garcia, connu pour avoir travaillé sur le design de plus de 500 publications, dont le Wall Street Journal et le Miami Herald.
La graphiste libanaise Nadine Chahine, spécialisée dans la création de caractères arabes Linotype, a créé pour l’occasion un nouveau caractère dénommé Gebran2005, en hommage à Gebran Tuéni, ancien propriétaire et rédacteur en chef assassiné en 2005 à l’âge de 48 ans.
 
Pour marquer le coup, la société a doublé mardi le nombre de copies, et les a distribuées gratuitement. Une soirée de lancement officielle était prévue le soir même au Biel.  
 
Le Nahar, un des plus grands quotidiens arabophones de la place libanaise avec une circulation revendiquée de 30 000 exemplaires, fait face à un déficit chronique de plus d’un million de dollars par an, pour un budget de fonctionnement de 11,3 millions de dollars.
A l’automne 2009, dans le cadre d’un plan social dont l’objectif est d’arriver à l’équilibre fin 2011, il a licencié 20 % de ses effectifs (55 journalistes).
 
An-Nahar a été créé en 1933 par Gibran Tuéni. Son fils Ghassan Tuéni, puis son petit-fils, également appelé Gebran Tuéni, ont ensuite œuvré à son développement. Il est aujourd’hui géré par la fille de ce dernier, Nayla Tuéni.
Le principal actionnaire du Nahar reste la famille Tuéni avec 55 %;  le groupe Hariri y a une participation d’un peu plus de 20 % et le prince al-Walid ben Talal de 8 %. Il tourne aujourd’hui avec une équipe de près de 250 personnes. Son rédacteur en chef est Ghassan Hajjar.