Le ministère de l’Energie et de l’Eau a lancé mercredi une adjudication pour la construction de 14 réservoirs de carburants à Tripoli, d’une capacité de 428.000 mètres cubes, peut-on lire dans un communiqué de presse du ministère de l’Energie. Le cahier des charges sera disponible dès jeudi. L’ouverture des plis se fera le 5 juillet. La durée des travaux est fixée à deux ans.
C’est la première étape d’un projet total de construction de 38 réservoirs, tous à Tripoli, d’une capacité totale de plus de 1,1 million de mètres cubes. Les anciens réservoirs de Tripoli ont tous été détruits pendant la guerre en 1983.
Une fois les résultats de la première étape connus, le ministère procèdera alors à un appel d’offre pour la location des 14 réservoirs aux entreprises intéressées, le 21 juillet prochain.
Le ministère avait lancé en décembre 2010 un appel à manifestation d’intentions afin de sonder le marché des potentiels candidats intéressés. C’est sur la base des résultats de cet appel d’intention que l’adjudication actuelle a été lancée, explique le directeur général des Installations pétrolières au ministère de l’Energie, Sarkis Hlaiss.
Actuellement, l’Etat libanais dispose d’une capacité de stockage de 350.000 mètres cubes, grâce à des réservoirs situés à Zahrani. Une réhabilitation de l’ensemble des réservoirs de Zahrani permettrait d’avoir une capacité de stockage de 900.000 mètres cubes, précise Hlaiss.
Selon lui, au total, l’Etat libanais disposerait d’une capacité de stockage de plus de 2 millions de mètres cubes si tous ces projets sont achevés. A cela s’ajoute une capacité actuelle de 500.000 mètres cubes pour le secteur privé.
Une telle capacité de stockage permettrait au Liban de jouer un rôle stratégique en matière énergétique, en Méditerranée, avec la possibilité d’acheminer du pétrole et du gaz vers la Turquie et vers l’Europe. Dans une étape ultérieure, la construction de raffineries à Tripoli et à Zahrani pourrait renforcer ce rôle davantage encore. Enfin, la construction d’un gazoduc sur le littoral, qui nécessite l’approbation du Conseil des ministres, facilitera l’acheminement des carburants, autrement que par voie terrestre ou maritime. La construction d’un tel gazoduc nécessiterait 18 à 24 mois, ajoute Hlaiss.
Au niveau local, ce projet devrait permettre au Liban d’avoir des réserves stratégiques, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, peut-on lire dans le communiqué de presse du ministère de l’Energie.