Le constat dressé par le Conseil de la fonction publique dans son dernier rapport annuel est accablant pour les administrations et institutions publiques libanaises, qui « ne respectent pas les résultats des concours de la fonction publique et signent des contrats avec les redoublants ».
 
Le rapport prend, entre autres, l’exemple de la municipalité de Beyrouth qui a embauché 81 personnes sans tenir compte du concours qui avait été organisé pour attribuer des postes de fonctionnaires.
 
Khaled Kabbani, le président du Conseil, critique ces institutions publiques qui fonctionnent « comme si elles étaient directement liées à une confession, à un parti politique ou a une personne et qui fonctionnent uniquement au service des intérêts de ces derniers ».
 
Afin d’enrayer la dégradation chronique des institutions publiques, Kabbani insiste sur l’importance d’un changement des mentalités et des pratiques corrompues liées à la « chose publique ». 
 
Il propose trois axes de travail : le respect des lois et des règlements au sein des administrations publiques, la protection des droits des candidats à la fonction publique à travers le principe de transparence et d’égalité des chances et enfin, la modernisation de l’administration.
 
Pour arriver au résultat souhaité, il appelle notamment à adopter le nouveau projet de loi relatif au fonctionnement du Conseil de la fonction publique. Ce projet de loi, approuvé par la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice,  répond selon lui aux exigences de transparence et d’indépendance des institutions publiques, et facilite le travail du Conseil dans le contrôle de ces institutions.
Le Conseil est actuellement régi par un texte datant de juin 1959.