La réforme des finances publiques constitue un des volets importants de la déclaration de politique générale du gouvernement de Nagib Mikati, approuvée jeudi en Conseil des ministres, ultime étape avant le vote de confiance devant le Parlement.

Le nouveau gouvernement s’engage à revoir la distribution des impôts afin d’assurer une plus grande équité sociale, en donnant la priorité aux revenus productifs par rapport aux revenus de rente. Il s’engage pour cela à introduire des réformes structurelles du système fiscal.

Il projette de renforcer les capacités de l’administration financière. Sur ce plan, et afin de pouvoir réduire efficacement le poids de la dette publique sur l’économie, il s’engage à activer le rôle de la direction de la Dette publique au sein du ministère des Finances.

Le gouvernement s’engage à optimiser l’utilisation des ressources du pays, notamment en termes de gaz et de pétrole, d’eau et de propriétés publiques, maritimes et fluviales. Il promet notamment de lancer les adjudications pour l’attribution de concessions d’exploration pétrolière avant la fin de l’année 2011. Et s’engage à lier le Liban aux réseaux d’hydrocarbures régionaux à travers la construction d’un gazoduc sur le littoral libanais.

De même, le gouvernement s’engage à développer les infrastructures, notamment dans les domaines de l’électricité, de l’eau et du transport public. Il prévoit par exemple de mettre en œuvre un plan pour les transports en commun et de réhabiliter le chemin de fer, conformément au plan d’aménagement du territoire, en encourageant les partenariats publics privés (PPP). Le réaménagement des ports, le développement de l’aéroport de Kleiat dans le Nord ainsi que le développement de l’aéroport de Beyrouth sont au programme. En ce qui concerne le secteur des télécommunications, le gouvernement s’engage à définir les règles structurant le secteur, conformément à la loi 431, et à clarifier le partage des rôles entre le ministère, l’Autorité de régulation des télécoms et Ogero.

Globalement, sur le plan économique, le gouvernement s’engage à stimuler l’activité économique, en encourageant l’investissement privé, afin d’augmenter la création d’emplois, à l’ombre d’une conjoncture régionale et internationale peu favorable.