L’AECID (Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement) a offert 750.000 dollars pour le financement d’un centre de traitement des DASRI (déchets d’activités de soins à risques infectieux) à Saïda, officiellement inauguré le 29 juin 2011.  

Initié par l’ONG libanaise Arcenciel, le projet a pour objectif de veiller à la protection de l’environnement et de la santé publique grâce à un traitement correct des déchets hospitaliers potentiellement dangereux. « Ce centre de traitement par autoclavage* associé au broyage traite aujourd’hui six tonnes de DASRI par jour, soit les quantités générées par près de 70% des lits d’hôpitaux du Sud Liban », explique Olivia Maamari, chargée du programme environnement à Arcenciel.
 
Lancé en 2003 dans le cadre du programme environnement d’Arcenciel, le projet DeHo (Déchets Hospitaliers) a pour objectif de réduire à zéro le risque lié aux déchets infectieux non ou mal traités au Liban. En effet, jusque-là, les DASRI issus des hôpitaux étaient soit incinérés sans respect des normes internationales, soit éliminés avec les déchets ménagers.
 
Dans cette optique, un réseau national pour le traitement des DASRI a été progressivement créé. Il couvre aujourd’hui tout le Liban, et est formé de cinq centres de traitement par autoclavage à Zahlé, Hôtel-Dieu de Beyrouth, Jisr el Wati, Zgharta et finalement Saïda.
 
* Technique de stérilisation des DASRI utilisant la vapeur d'eau saturée sous pression ou l'eau surchauffée. La chaleur associée à l'humidité provoquent la destruction des germes.