Opportunité en or pour les PME, le cloud computing, qui consiste à déporter sur des serveurs distants des traitements informatiques traditionnellement localisés sur des serveurs locaux ou sur le poste client de l’utilisateur, fait face à deux obstacles majeurs dans la région : le manque de haut-débit (- toutes les opérations transitent par de la bande passante-); et la culture locale peu propice au partage de données avec une partie tierce.

Mais la donne est lentement en train de changer : les pays du Golfe et le Liban ont fortement investi ces dernières années dans leurs infrastructures télécoms. Et certaines start-up, comme Cinemoz, se développent en basant leurs services sur le cloud.
 
« Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, le cloud computing permet de mettre en concurrence des petites sociétés avec de grandes sociétés, situées n’importe où dans le monde», affirme Nasser Kettani, directeur de la technologie chez Microsoft Moyen-Orient et Afrique. Pour la première fois, les petites sociétés ont accès à une capacité de stockage et de puissance IT illimitées. Elles ne paient que pour ce qu’elles utilisent. Ce sont les grandes compagnies type Microsoft qui ont en charge le développement et le maintien de la technologie, ainsi que l’entretien des serveurs. Ces cinq dernières années, de plus en plus de sociétés situées dans les pays développés (où le haut-débit est la norme) ont délocalisé leurs systèmes de comptabilité, de logistique, de facturation, etc. sur le Cloud.  « Le cloud computing a l’avantage d’être moins cher, de permettre plus de flexibilité aux entreprises et d’encourager l’innovation », avance Nasser Kettani. Selon lui, aux Etats-Unis, certaines sociétés affirment avoir réduit leurs coûts de 30 % en utilisant des services de cloud computing. Et selon une étude du think tank américain Brookings Institution, 20 à 25% d’économies pourraient être réalisées par les gouvernements sur leur budget informatique s’ils migraient vers le cloud computing.