Le Global Property Guide, portant sur les tendances de l’investissement dans le monde, a classé Beyrouth à la 50e place parmi 94 marchés en 2011 et au second rang dans le monde arabe en termes de prix de la transaction pour des appartements de 120 à 150 mètres carrés.

Le prix de tels appartements à Beyrouth s’était établi à 3223 dollars par mètre carré en moyenne, un prix plus élevé qu’à Manille, Buenos Aires mais moins cher que Bangkok, Dubaï et Riga en Lettonie.

Le rapport indique que le marché de la propriété au Liban a ralenti après plusieurs années de forte activité, une situation qui s’explique principalement par la situation politique instable sur le double plan interne et régional.

Selon le guide annuel, le prix au mètre carré dans le centre de Beyrouth a été multiplié par cinq sur ces six dernières années. Par ailleurs, le rapport indique que les rendements locatifs bruts ont chuté de manière importante sur cette même période, passant d’environ 11% il y a six ans à moins de 4,7% actuellement.

Le guide souligne que des prix élevés combinés à de faibles rendements avaient peu de chance de demeurer viables.

L’enquête du guide annuel de la propriété porte sur des demeures en excellent état qui ont été réhabilitées au cours des cinq dernières années. Le rapport apporte ainsi les outils nécessaires aux investisseurs étrangers et non résidents afin que ces derniers puissent tirer profit de leurs biens de l’étranger.

Seuls les appartements et maisons de revente sont inclus dans l’étude. Le guide annuel de la propriété se base sur des appartements situés dans des régions prestigieuses qui sont susceptibles de séduire les investisseurs étrangers. Les données pour Beyrouth couvrent ainsi, notamment, les zones d’Achrafieh, Hamra, Ras Beyrouth et Verdun.

Selon l’étude, Beyrouth s’est classée au 48e rang en 2011 parmi 82 marchés mondiaux et à la dernière place parmi cinq pays arabes en termes de rendement locatif brut qui représente la location annuelle rapportée au prix de l’appartement. Selon le guide, le rendement locatif global est le retour sur investissement avant le prélèvement des taxes, des frais de maintenance et autres dépenses, et représente un élément-clé pour l’investisseur.

Dans le monde, le Liban s’est ainsi classé devant la Slovénie, la Croatie et Bruxelles, mais légèrement après New York, Copenhague et Grande-Terre en Guadeloupe en termes de rendement locatif global.

Ce dernier était de 4,65% au Liban en 2011, un taux bien plus bas que la moyenne des pays arabes de 6,7%. L’enquête a ainsi classé le rendement locatif global du Liban dans la catégorie « faible », soit en légère amélioration par rapport à la catégorie « très faible » de 2010. Le Liban était alors le seul pays arabe classé dans cette catégorie.

Par ailleurs, Beyrouth s’est classée à la 35e place parmi 82 marchés dans le monde et à la première place parmi les pays de la région en termes du prix d’un appartement par rapport à sa location. Ce ratio, qui répercute les années de location de l’appartement nécessaires pour l’achat d’un appartement de 120 m2, est utilisé traditionnellement pour mesurer la sous-évaluation ou la surévaluation du prix de l’immobilier.

Dans le monde, la capitale libanaise est arrivée à égalité avec Zagreb en Croatie et Bruxelles, mais devant la ville de New York, Copenhague et Grande-Terre, et après Tokyo, Londres et Sophia. Le rapport prix/loyer au Liban a été de 22, un chiffre au-dessus de la moyenne des pays arabes de 16, et qui indique qu’il faut 22 ans de loyer pour récupérer le prix d’achat d’un appartement de 150 mètres carrés à Beyrouth.

D’autre part, l’enquête indique que le Liban s’est classé 36e parmi 82 marchés dans le monde en termes de location par mois pour un appartement de 150 mètres carrés. Ainsi, il est plus cher de louer un appartement à Beyrouth qu’à Berlin, Madrid ou Shanghai, mais moins coûteux qu’à Buenos Aires ou Panama City.