Selon Business Monitor International (BMI), le Liban devrait continuer à faire traîner ses partenaires régionaux quant au lancement de l’exploration et de la production gazières et pétrolières au Liban et ce en raison de risques politiques persistants combinés aux différentes querelles au sein même du gouvernement.

BMI a ajouté que l’escalade de la violence en Syrie entraînait une détérioration du paysage politique et sécuritaire au Liban, ce qui retarderait encore la création d’une industrie de production gazière et pétrolière dans le pays.

Par ailleurs, BMI a indiqué que le conflit autour des frontières maritimes avec Israël compliquait davantage la mise en place d’une telle industrie, constituant ainsi un véritable obstacle pour le développement du secteur sur le long terme. BMI a en outre souligné l’importance du potentiel offshore suite aux découvertes gazières près de Chypre, ainsi que du développement potentiel de la production industrielle en Israël.

Toujours selon BMI, la réaction d’Israël ne s’est pas fait attendre, ce dernier ayant rapidement entrepris la commercialisation des ressources, notamment par le lancement de l’extraction de gaz du gisement de Tamar en 2013, tandis qu’il entend bien devenir exportateur de gaz naturel d’ici à 2017.

A l’inverse, le gouvernement libanais a retardé le lancement du premier cycle d’octroi de licences de prospection et d’exploitation d’hydrocarbures qui était alors prévu pour 2011, période d’instabilités politiques dans le pays. Business Monitor International a en outre indiqué que les retards à répétitions quant à l’exploitation et au développement des ressources naturelles se traduiront par une dépendance énergétique encore plus importante.

BMI a ajouté que le Liban entendait changer sa manière de consommer de l’énergie, passant ainsi au gaz naturel, une stratégie qui permettrait au pays de réaliser d’importantes économies quant à la facture énergétique notamment. BMI a souligné l’importance du potentiel pour le pays à condition que le Liban soit en mesure d’exploiter ses ressources extracôtières, compte tenu du fardeau élevé de sa dette et de l’importance de son déficit fiscal. Cependant, toujours selon les mêmes sources, le Liban continuera de dépendre de ses importations énergétiques pour ses besoins de consommation dans un avenir proche.