Pas besoin de s’appeler Carlos Ghosn et d'être le patron de Renault-Nissan pour pénétrer le marché japonais : la coopérative vinicole d’Héliopolis, située à Deir el-Ahmar (Baalbeck), vient d’envoyer une première palette de son vin rouge Coteaux Les Cèdres du Liban 2009, au Japon.

Il s’agit du premier vin libanais certifié Fairtrade à être disponible au pays du soleil levant. Le vin de la coopérative est également certifié « vin issu de raisins de culture biologique » par l’Institut méditerranéen de la certification (IMC). « Pour nous, c’est une commande importante : ces premières 700 bouteilles représentent notre première commande à l’exportation. Elle devrait être suivie de deux commandes supplémentaires, notamment une en cours de finalisation à destination du marché anglais », explique Benoit Berger, responsable de l’association Fairtrade Lebanon, chargée de vendre ce vin dans les réseaux de commerce équitable internationaux.

Héliopolis a produit 15.000 cols en 2012. La majorité de ses vendanges est cependant réservée par de grandes caves libanaises, à l’image d’Ixsir (Batroun) qui en achète les trois quart pour produire ses propres vins. « Nous ne possédons pas de cave. Ce vin représente pour les quelques 250 membres de la coopérative un galop d’essai afin de tester le marché et de voir si nous pouvons aller plus loin », explique Sami Rahmé, le président de la Coopérative d’Héliopolis.

Vendu aux alentours de 30 dollars au Japon, on peut également trouver ce vin rouge au Liban pour un prix public de 18.000 livres libanaises (12 dollars).