Le Liban enregistre un retard dans le développement des technologies de l’information et des communications (TIC). Publiée en avril, la douzième édition du rapport sur les technologies de l’information publié en avril par le Forum mondial de l’économie (FEM) dresse le bilan des infrastructures à l’échelle mondiale. Comparés aux résultats enregistrés en 2012, le Liban perd une place à l’échelle mondiale et régionale. A l’échelle mondiale, il est classé 94e sur 144 pays. Sur les 14 pays du Moyen Orient et de l’Afrique du nord considérés, le Liban occupe la 10e place en termes de développement des TIC. Ce classement se base sur l’indice appelé « networked readiness index ». Il correspond à la capacité de chaque pays à tirer profit de l’utilisation des TIC, aussi bien pour une stratégie de compétitivité que pour l’amélioration du quotidien des citoyens. Le Liban enregistre un score (3,53 points) inférieur à celui enregistré par le Qatar (5,10 points), l’Arabie Saoudite (4,82 points), la Jordanie (4,20 points) et l’Egypte (3,78 points) mais supérieur au score de l’Algérie (2,78 points) et la Libye (2,77 points).
Cet indice est composé de quatre sous-indices qui englobent l’environnement qui accueille les TIC (régulations, mesures politiques et investissements), la facilité d’accès offerte à la société (infrastructures, contenu digital et compétences), l’usage qu’en font les principaux utilisateurs (usage individuel, des entreprises et du gouvernement) et l’impact qu’elles génèrent sur l’économie et la société. Pour chacun de ces sous-indices, le Liban enregistre des scores inférieurs à la moyenne mondiale et régionale. Cependant, le Liban possède un environnement plus propice au développement des TIC que l’Egypte ou la Libye. En termes de facilitation d’accès aux TIC (contenu digital et infrastructures de qualité à des prix abordables), le Liban se place au dessus de la Libye et du Maroc mais arrive après l’Egypte. Avec des scores toujours inférieurs à ceux de l’Egypte en termes d’usage et d’impact économique et social des TIC, le Liban dépasse sensiblement les scores enregistrés par la Libye, l’Algérie et le Yémen.

Le rôle des TIC pour la croissance économique et la création d’emplois de qualité sont examinés de près. Ce rapport en dresse le bilan. La politique nationale de certains pays, dont le Liban, freine les effets bénéfiques des investissements dans les TIC en termes de compétitivité, de développement et d’emploi. Les avantages des TIC sont aujourd’hui largement reconnus. Ils permettent aux entreprises et au secteur économique d’encourager l’innovation et la création d’emploi, d’optimaliser la productivité et de libérer des ressources.