Tous les téléphones mobiles en circulation au Liban doivent désormais être enregistrés. La mesure est destinée à lutter contre la contrebande de téléphones, a expliqué le ministre des Télécommunications Nicolas Sehnaoui. Plus de 70% des appareils mobiles importés au Liban le seraient en contrebande selon les estimations du ministère. Pour l’année 2011 cette proportion était même estimée à 88%. Cette importation frauduleuse coûterait à l’Etat 60 millions de dollars par an en droit de douanes (5% de la valeur du bien) et en TVA (10% du prix de vente).

Concrètement, le recensement des téléphones mobiles se fera par l’intermédiaire d’Alfa et de Touch. Leurs clients ont reçu un SMS leur demandant d’activer tout appareil qui ne l’aurait pas été après le 1er janvier 2011 en y insérant une carte Sim avant le 1er juin. Après cette date, les téléphones non enregistrés ne pourront fonctionner avec une carte SIM Alfa ou Touch. En revanche, ceux qui utilisent leur carte sans discontinuer depuis 2011 ou avant n’ont aucune démarche à faire. Le nombre d’appareils mobiles achetés à l’étranger sera limité à trois par semestre et par personne, ces appareils doivent être enregistrés à l’aéroport ou sous un mois auprès de l’une des agences Touch ou Alfa.

Le marché du téléphone mobile au Liban est en croissance constante : sur les cinq dernières années, la croissance moyenne est estimée à 180% par an. Le marché aurait atteint un volume de 300 000 à 400 000 appareils mobiles vendus par mois en 2013 selon l’estimation du ministère.