La délégation de l’Association des banques du Liban (ABL), en visite à Paris où elle a rencontré des responsables du secteur financier français, s’est engagée au respect par les banques libanaises de l’application des sanctions, notamment celles qui concernent le blanchiment d’argent et la lutte contre le financement d’activités terroristes, et ce en se basant sur la loi 318 de 2003.

Cette visite intervient après la décision de la France de placer le Liban sur une liste noire de dix-sept paradis fiscaux et dont les banques pourraient être empêchées de distribuer l'aide publique française au développement.

Une telle mesure aurait signifié par exemple que l'Agence française de développement (AFD) ne pourrait plus passer, pour mettre en œuvre ses projets de coopération dans les pays du Sud, par des établissements financiers situés dans ces pays. Une éventualité écartée pour le moment par les autorités françaises.

La France a à cette occasion appelé le Liban à ratifier un traité sur les échanges d’informations sur les évasions fiscales afin d’éviter au pays d’être placé sur sa liste des paradis fiscaux.

La délégation libanaise, présidée par Joseph Torbey, a rencontré en France des responsables de la Banque centrale française, du ministère français des Finances et de l’Économie ainsi que des responsables de la Fédération des banques françaises (FBF). "Nous sommes plus que jamais déterminés à respecter les normes internationales en matière de lutte contre le blanchiment d’argent et l’évasion fiscale, et à être le plus transparents possible dans toutes les branches du secteur bancaire", a affirmé l'ABL dans un communiqué.