FFA Private Bank co-finance, à travers une levée de fonds privés, le blockbuster américain 2 Guns, qui sort, dans les salles libanaises, le 29 août. Montant de l’investissement : un peu moins de 15 millions de dollars, le budget du film s’élevant à 84 millions de dollars au total. Les investisseurs, qui ont participé à cette levée de fonds, sont des clients de FFA Private Bank, que la banque représente via des contrats fiduciaires.
« Nous sommes la première banque libanaise à investir dans le cinéma. Nous recherchons toujours des opportunités d’investissement pour nos clients, et le cinéma américain, très institutionnel, offre des opportunités intéressantes. Dans ce genre d’opération, on prévoit un retour sur investissement de l’ordre de 20 % par an pendant trois ans », explique Julien Khabbaz, directeur de la banque d’investissement du groupe FFA Private Bank.
2 Guns n’est pas le premier film hollywoodien financé par FFA Private Bank. La banque libanaise avait déjà levé des fonds sur le même principe pour l’adaptation cinématographique du livre « Le Prophète » de Gibran Khalil Gibran par l’actrice libano-mexicaine, Salma Hayek, toujours en production.
Le film 2 Guns, où l’on retrouve un casting de prestige avec Denzel Washington et Mark Wahlberg, s’est hissé à la première place du Box-office américain à sa sortie aux Etats-Unis le 30 juillet 2013. Le réalisateur islandais du film, Baltasar Kormákur, est connu pour Contrebande, un autre gros succès parmi les films d’action sorti en 2012.
« Nous n’investissons pas directement dans le cinéma libanais, un marché au potentiel trop réduit. Mais FFA Private Bank encourage le cinéma libanais en participant sur ses fonds propres au financement de longs-métrages tels que Héritage le nouveau film de Philippe Aractingi et Ossit Sawani (« Le temps d’une seconde »), un film produit par Nibal Arakji, sorti en 2013 », affirme encore Julien Khabbaz, responsable des investissements au sein de la FFA Private Bank.
FFA Private Bank s’implique également dans l’industrie du cinéma avec la mise en place du projet Lux, en partenariat avec l’institut Français du Liban, un programme d’accompagnement et d’aide au développement de longs métrages libanais dans le but d’aider les auteurs-réalisateurs locaux et donner vie à leurs idées.
Si FFA private Bank fait figure de précurseur, ce n’est pas toutefois la première fois que des Libanais participent au financement d’un film étranger à succès : en 2011, Riad Bashoun, à travers ses entreprises Rockworld et JRW Entertainment, a investi 2 millions d'euros  dans le film français Cloclo, qui retrace la vie du chanteur français Claude François.