La Cour d’appel de Damas a confirmé le 16 octobre 2014 une décision de justice du tribunal de première instance en faveur de Johnny Saadé et sa société Mistral Holding contre son frère Jacques, selon un communiqué de la holding Johnny R. Saadé.

Le président de CMA CGM avait été condamné le 11 décembre 2013 personnellement et en tant que président du troisième transporteur maritime mondial et de Merit Holding à verser des indemnités de près de 600 millions d’euros, plus intérêts. La décision de la 13ème chambre du tribunal civil de première instance de Damas condamnait aussi conjointement et solidairement l’épouse et les trois enfants de Jacques Saadé.
Il s’agit d’un nouvel épisode du feuilleton judiciaire opposant depuis 18 ans les deux frères Saadé et leurs holdings respectives devant la justice de plusieurs pays.

Le groupe CMA CGM est présent en Syrie, d’où est originaire la famille Saadé. Il y a notamment obtenu en février 2009 la concession pour dix ans du terminal du port de conteneurs de Lattaquié qui continue de fonctionner, au ralenti, malgré le conflit en Syrie.

Prié de commenter l’information, le groupe CMA CGM a déclaré ne pas encore avoir été notifié et que, le cas échéant, il utilisera toutes les voies de recours offertes par la justice syrienne. Selon CMA CGM, « l’exécution de ce jugement n’est possible ni au Liban ni en France dont les tribunaux respectifs ont mis un terme définitif à la contestation par Johnny Saadé de la transaction signée en septembre 2000. La plus haute juridiction libanaise a statué en 2011 et les tribunaux français saisis également ont statué dans le même sens par des décisions définitives et exécutoires en 2013. »