Le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Riad Salamé, a mis en garde contre les conséquences sur l'économie d'un prolongement du blocage législatif. Dans un entretien à l’agence Reuters, il a plaidé en faveur d’une session parlementaire « au moins pour permettre aux députés de voter les lois relatives aux finances publiques ainsi que celles relatives à la réglementation du secteur privé », estimant que la situation actuelle « fragilisait la confiance des investisseurs et ralentissait la consommation ». Le gouverneur de la BDL a exprimé la crainte que le Liban ne puisse pas procéder à une nouvelle émission d’eurobonds l’année prochaine sans le vote d’une loi l’y autorisant, et que les centaines de millions de dollars de prêts accordés par la Banque mondiale pour financer des projets de développement et d'infrastructure ne soient annulés.