Une délégation de l'Association des banques libanaises menée par son président Joseph Torbey, a rencontré, fin avril, à Washington, des responsables du Trésor et du département d'État américain afin de discuter des questions relatives à la transposition au Liban des normes internationales de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Dans un communiqué publié à son retour, l’association souligne avoir soulevé deux points auprès de ses interlocuteurs : toute mesure de lutte contre le blanchiment de capitaux doit, a priori, « être soumise aux règles juridiques relatives au respect du droit à la défense et basée sur la vérification des preuves et des faits » ; ces mesures ne doivent pas avoir d'« impact négatif sur le secteur bancaire et le pays, conformément à la position officielle des États-Unis ». Ces deux requêtes ont été « favorablement accueillies », selon l’Association qui dit avoir reçu l’assurance de «  l'importance du secteur bancaire libanais, qui constitue avec l'armée libanaise les deux piliers de stabilité qu'il est impératif de protéger par tous les moyens nécessaires. »


 

La délégation a par ailleurs présenté les quatre lois votées le 13 novembre par le Parlement libanais, portant respectivement sur : la déclaration obligatoire aux douanes des sommes en numéraire lors du passage aux frontières, l'échange d'informations fiscales sur demande, l'élargissement du champ d'application du crime de blanchiment et la ratification de la Convention internationale pour la répression du financement du terrorisme de 1999. Un dispositif législatif qui « reflète l'engagement de l'État et du secteur bancaire libanais à respecter les normes financières et bancaires internationales. Et particulièrement les lois américaines, les transactions bancaires relatives au commerce extérieur libanais ainsi que les transferts de la diaspora vers le Liban, étant libellés en dollar et traités par les banques correspondantes à New York », ajoute le communiqué.