Près de 63 % des jeunes diplômés libanais ont estimé qu'il sera «difficile» de trouver un premier emploi, selon un sondage réalisé en ligne par le site d'emploi Bayt et l'institut de recherche YouGov. Quelque 30 % d'entre eux jugent même cet objectif «très difficile» à atteindre.

Pour la majorité des sondés (59 %), l'un des principaux obstacles est la tendance des employeurs à privilégier les candidats ayant déjà une expérience professionnelle. Les sondés ont également relevé le fait de ne pas savoir où ils pourraient trouver des emplois pertinents (34 %) ni comment chercher (23 %).

Par ailleurs, une infime minorité des jeunes diplômés libanais (5 %) n'ont pas d’attentes salariales spécifiques, tandis que 60 % d'entre eux ont estimé leurs besoins entre 750 et 2 000 dollars par mois.

Le sondage révèle aussi une différence de perception avec les employeurs sur les barrières d'accès à l'emploi. Les jeunes diplômés au Liban citent ainsi «le manque d'expérience» (74 %) et «le manque de compétences nécessaires» (32 %) parmi les principaux obstacles.

Alors que pour les entreprises qui embauchent des jeunes diplômés, les critères majeurs de sélection sont leurs «basses attentes salariales» (59 %), leur conformité aux attentes et leur volonté de suivre les instructions (27 %).

«Une collaboration plus étroite entre les employeurs et les institutions éducatives, non seulement pour proposer des stages aux étudiants, mais aussi pour les former aux techniques de recherche d'emploi, serait très bénéfique», commente Joao Neves, directeur de recherche à YouGov, cité dans un communiqué.