En 2016, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent, la Banque du Liban (BDL) a levé le secret bancaire sur 42 comptes sur un total de 470 affaires « suspicieuses », portées à sa connaissance. Ces chiffres sont issus du rapport annuel de la Commission d’enquête spéciale (SIC pour Special Investigation Commission) de la BDL, en charge des investigations pour tout ce qui concerne le blanchiment d’argent. 
Plus en détails, sur les 470 affaires qui ont été portées à sa connaissance, la SIC a transmis aux autorités judiciaires 249 à traiter. La justice s’est cependant révoquée dans 150 des cas transmis et 71 sont encore en attente du verdict.
Les sources locales ont soumis 363 demandes alors que 107 proviennent de l’étranger. Le détournement de fonds privés représentait 32,8 % des infractions recensés en 2016 tandis que la falsification comptait pour 14,8 % et les affaires liées au terrorisme ou à son financement pour 10,8 %.
La loi n°44 du 24 novembre 2015, qui réforme la loi 318 de 2001, élargit la définition de blanchiment d’argent pour y inclure toute activité liée au financement du terrorisme, l’évasion fiscale, la corruption, l’abus de pouvoir et l’escroquerie.