Un article du Dossier

La difficile survie des hôtels libanais

Directeur général de l’hôtel Le Patio.

Quel est le bilan de l’année 2015 et vos prévisions pour 2016 ?
L’année 2015 a été l’une des plus difficiles de notre histoire. Nous avons été très affectés par les manifestations au centre-ville et la fermeture de certaines routes. En fin de compte, au lieu d’être un atout, notre emplacement au centre-ville s’est révélé un handicap. Pour 2016, nous n’enregistrons pas encore de grands progrès, mais anticipons tout de même un regain d’activité sur la seconde partie de l’année, avec notamment le retour des clients d’affaires qui viennent pour des salons et des séminaires.

Le Patio, qui faisait partie du groupe Resta Hotels, est à présent devenu indépendant. Quelles en sont les conséquences ?
Elles sont limitées, car nous avons toujours opéré de manière très indépendante. Nous avions bien sûr le soutien de Resta Hotels, mais comme ils étaient basés en Égypte, nous gérions les spécificités liées au marché libanais depuis Beyrouth. Après notre séparation, nous n’avons pas eu de pertes, nous avons même enregistré une hausse des revenus.

Votre hôtel est situé sur une rue piétonne, est-ce un problème ?
C’est à double tranchant. D’un côté, compte tenu de la situation sécuritaire au Liban et de la menace que représentent les attaques à la voiture piégée, le fait d’être situé sur une rue piétonne représente une garantie de sécurité pour certains de nos clients, notamment les institutions internationales et les ambassades. D’un autre côté, certains clients déplorent de devoir marcher, par exemple les femmes qui portent des hauts talons, et nous envisageons d’y remédier avec un système de voiturettes électriques, pour assurer une liaison avec la route principale.
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