Un article du Dossier

Kfardebiane : un marché à plusieurs vitesses

Tilal el-Assal se situe entre le pont naturel de Faqra et le barrage militaire de San Antonio. La plupart des projets commerciaux sont regroupés dans une zone encore peu urbanisée, à l’écart de la route principale qui monte vers Ouyoun el-Simane. La région, qui était la plus dynamique l’année dernière – avec le lancement de plusieurs groupes de chalets –, a été à son tour affectée, avec un petit temps de retard, par le net ralentissement des ventes immobilières à Kfardebiane. En 2013, pour la première fois depuis des années, aucun nouveau projet n’a été mis sur les rails. « Depuis l’année 2007, de nombreux chalets ont été lancés à Tilal el-Assal et il reste encore une offre importante à absorber », explique le promoteur Nasri Hanna, qui a construit plusieurs projets à Tilal el-Assal. Une trentaine d’unités sont actuellement mises sur le marché. Elles seront toutes livrées en 2014. Signe de la morosité ambiante, les promoteurs affichent ouvertement des baisses de prix de 10 à 20 % dans plusieurs projets. La majorité des unités sont à vendre entre 250 000 et 350 000 dollars, alors que la demande s’oriente davantage vers des produits autour de 200 000 dollars. Le marché de Tilal el-Assal souffre d’autant plus que la zone, bien que située dans un joli cadre naturel, reste à la périphérie des principaux pôles d’attraction de la région, comme Faqra Club ou Ouyoun el-Simane. Elle n’est pas organisée en “comité”, comme par exemple à San Antonio, et les infrastructures, notamment routières, demeurent peu développées et entretenues. « Les propriétaires de Tilal el-Assal réfléchissent sérieusement à améliorer la gestion de la région, avec l’installation d’une barrière de sécurité et d’un garde à l’entrée, l’amélioration des routes, des plantations d’arbres et l’aménagement de jardins publics », explique Nasri Hanna. La baisse des ventes n’a pas influé sur le marché foncier, qui reste, lui, toujours actif, avec un certain nombre de parcelles qui ont changé de mains. « La demande pour les terrains est plus élevée que pour les chalets. Cela reste toujours un bon investissement si le marché repart dans le futur », affirme le promoteur Élie Chidiac. L’incidence foncière reste en effet moins élevée à Tilal el-Assal qu’ailleurs, avec des prix de terrains variant en moyenne de 700 à 800 dollars par mètre carré, pour de petites surfaces dépassant rarement 1 000 m². Depuis 2012, les prix du foncier n’ont pratiquement pas bougé. Près de la moitié des terrains de Tilal el-Assal appartiennent au député Nehmetallah Abi Nasr et à ses fils. Les autres grands propriétaires terriens sont les familles Matta, Adem et Khoury.

Chalets Saad Dagher

Les chalets de Saad Dagher sont localisés à proximité du barrage militaire de San Antonio, le long de la nouvelle route de Faqra. Le promoteur, qui bâtit également des immeubles résidentiels à Jounié, a racheté l’année dernière le projet au promoteur Pierre Mhanna, qui avait débuté la construction. Le projet est divisé en trois blocs, avec un total de 13 duplex, avec des superficies oscillant entre 130 et 140 m², et de grands jardins de 270 m² en moyenne. Chaque bloc disposera aussi d’une petite piscine privée. Les chalets, qui seront livrés en décembre 2014, sont mis en vente à 3 000 dollars le m². Sept unités n’ont pas encore trouvé acquéreur.

Tilal 6836

Également construit en bordure de la route principale vers San Antonio, le projet Tilal 6836 a été commencé en 2012 et sera livré en novembre 2014. Toutes les unités sont des duplex de 110 m² avec deux chambres à coucher, dont la moitié dispose de jardins entre 60 et 110 m². Deux transactions ont été réalisées au cours de l’année 2013, et six chalets restent sur le marché, à un prix affiché de 2 400 dollars par m², un prix identique à l’année passée. Le projet, bâti sur un terrain familial, appartient à Georges Abou Nassar, qui construit avec la société Abou Nassar Developers d’autres immeubles dans la région du Metn.

Kfardebiane 7010

À la porte de Tilal el-Assal, le Kfardebiane 7010 a été achevé au cours de l’année 2013, mais sur les huit chalets initiaux, deux n’ont pas encore été écoulés : un rez-de jardin de 100 m² et un autre chalet de 200 m² aux étages supérieurs. Les chalets comprennent entre deux et trois chambres à coucher. Ils appartiennent à l’architecte Antoine Cordahi, qui a déjà construit plusieurs immeubles dans la région depuis 1994. Le prix demandé pour les unités restantes est de 2 500 dollars par m².

Kfardebiane 7030

Le Kfardebiane 7030 se situe à quelques centaines de mètres après l’entrée de Tilal el-Assal. Avec quatorze chalets, c’est l’un des plus gros projets en construction dans la zone. À un an de la fin des travaux, il reste encore quatre unités disponibles : des duplex de 176, 209, 210 et 247 m², avec des jardins individuels variant entre 30 et 150 m², et une place de parking par unité. Les grandes surfaces ont bien marché, certains clients ont même acheté deux chalets et les ont ouverts pour obtenir des superficies de 400 m² », explique le promoteur Bassam Chamoun, propriétaire du projet avec plusieurs autres associés. Les prix affichés ont baissé de 5 % par rapport à l’année dernière, avec un prix de vente se situant dans une fourchette entre 2 400 et 2 700 dollars le m².

Fares Hilltop

Fares Hilltop se trouve dans la partie la plus résidentielle de Tilal el-Assal, au centre de la région. Le projet appartient à la société Raiders Group, présidée par Élie Chidiac, et combine des duplex et des triplex, avec des tailles variant entre 134 et 182 m². Certains bénéficieront de jardins de 40 à 120 m². Le promoteur a lancé le projet en 2012 et a déjà effectué trois ventes, dont une en 2013. Les trois chalets restants sont mis en vente à 2 300 dollars, soit une baisse de près de 20 % par rapport à l’année dernière. « La demande a été quasiment inexistante en 2013, ce qui nous a poussés à diminuer nos prix. Les clients qui sont intéressés sont surtout des investisseurs et peu d’acheteurs finaux », souligne Élie Chidiac, qui doit livrer les chalets du Fares Hilltop en décembre 2014.

Honey Hills 6967

Dans la même zone résidentielle que le précédent, le Honey Hills 6967 sera livré en mai 2014. La moitié des six chalets reste encore à vendre : des duplex de 145 à 160 m², dont un seul comporte un jardin de 100 m². Toutes les unités disposent de deux places de parking. Les chalets, qui étaient affichés à 2 650 dollars le m² en 2012, sont désormais à 2 300 dollars le m², afin de vendre plus facilement. « Je ne pourrais pas descendre en dessous », prévient Maurice Kassab, copropriétaire du projet avec Élie Moukawem. « J’envisage de commencer un nouveau projet dans la même région en 2014, mais avec des 80 ou des 90 m², qui correspondent mieux à la demande actuelle. »

Villa Princess 3

Situé près d’une zone de petites villas privées, le Villa Princess 3 est le troisième projet du promoteur Nasri Hanna et de ses associés dans la région de Tilal el-Assal depuis 2009. Le promoteur, copropriétaire de la société Les Gérants, affirme avoir vendu quatre chalets en 2013, et a encore trois unités en vente : deux duplex de 105 et 115 m² et un triplex de 220 m², qui ne comprennent pas de jardin, contrairement aux autres unités déjà écoulées. Le prix demandé est resté stable par rapport à l’année dernière : 2 400 dollars le m².

La Ruche

Le projet du promoteur Yves Tohmé – qui a construit des villas privées à Ouyoun el-Simane – se situe dans le fond de Tilal el-Assal, à l’écart de la route principale, dans une impasse. Il comprend huit duplex de 100 m², avec deux chambres à coucher. Deux unités ont été vendues en 2013 et deux restent toujours disponibles. Une seule de ces unités comprend un jardin individuel de 87 m². Les prix affichés varient entre 300 000 et 350 000 dollars. Les travaux ont démarré au cours de l’été 2011 et la livraison est prévue en mars 2014.
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