La notion d’échangeabilité détermine le
degré de concurrence externe auquel
est soumis un bien ou un service. Elle est
étroitement liée au facteur transport et
au coût de transaction.
Un coiffeur, par exemple, n’est pas en
concurrence avec l’extérieur, car il coûterait
trop cher à un client de prendre
l’avion pour aller se faire couper les cheveux
dans un autre pays. Le prestataire
de service bénéficie ainsi d’une marge
autonome de fixation des prix.
En matière de biens, la terre est le produit
non échangeable par excellence. Le stock
de biens fonciers d’un pays est en effet
limité par nature. Et même si certains
investisseurs internationaux arbitrent
entre plusieurs pays pour des placements
immobiliers, leur demande est rarement
planétaire, mais elle se concentre sur des
marchés bien déterminés.
L’économie se divise en fait en trois secteurs
: les biens et les services non
échangeables ; ceux qui sont soumis à la
concurrence des biens importés ; et
ceux qui sont exportables.
Les premiers sont totalement protégés
de la concurrence, car on ne peut jamais
reproduire au sein d’un petit pays le
degré de concurrence qui existe quand
le monde est un compétiteur. Les derniers
sont soumis à la concurrence mondiale,
leurs prix sont donc fixés en
conséquence.
La deuxième catégorie de biens et services
se situe à un niveau intermédiaire.
La connaissance du marché par les
acteurs locaux compense partiellement
les coûts de transport et de transaction
liés aux importations.